Formule E : La belle opération de Lucas Di Grassi, vainqueur à Mexico

Sur le tracé mexicain, le Brésilien a remporté une belle victoire, au terme d’une course animée.

Si après la séance qualificative, Lucas Di Grassi avait la mine basse, le Brésilien a retrouvé le sourire à Mexico. En adoptant une stratégie aussi risquée que payante, le pilote Audi Sport a mis fin à l’hégémonie de Sébastien Buemi depuis le début de la saison. Derrière lui, Jean-Eric Vergne, à qui une victoire échappe encore et toujours, grimpe sur la deuxième marche du podium, devant Sam Bird.

La stratégie risquée de Di Grassi a payé

Le drapeau à damiers passé, Lucas Di Grassi hurle sa joie à la radio. A raison. Dans le premier groupe lors des qualifications, le Brésilien a souffert du manque d’adhérence. Dix-huitième temps des qualifications, celui qui vient d’être confirmé aux 24Heures du Mans s’élance de la 15e place, après les pénalités de Abt (poleman) et d’Ambrosio, tous les deux relégués en fond de grille pour des pressions non-réglementaires de leurs pneumatiques, et d’Engel suite à un changement de boîte de vitesse.

Pris dans un accrochage dès le départ, le pilote Audi Sport est contraint de repasser aux stands pour changer son aileron arrière, que ses mécaniciens finiront par arracher sans ménagement. Au 16e tour, la voiture de sécurité entre en piste. Imitant d’Ambrosio, Di Grassi décide de changer de monoplace. Un pari risqué au vu du nombre de tours restant à parcourir avec une batterie. Il parvient pourtant à prendre la tête de la course, pour ne plus la lâcher. Une victoire plus que méritée.

Les regrets de Buemi

De son côté, Sébastien Buemi a eu bien du mal à cacher sa frustration. Déjà à l’issue des qualifications. Le leader du championnat a regretté la répartition des pilotes en quatre groupes. Dans le premier groupe également, il n’a pas su appréhender le manque d’adhérence. Septième sur la grille, il a perdu des places au moment du changement de monoplace. En fin de course, il a laissé échapper une série d’insultes en apprenant la position de son adversaire. Parti à la faute dans les derniers titres, il termine le ePrix de Mexico à une anonyme 14e place. Une bien mauvaise opération.

Un cadeau empoisonné pour Turvey

Pour son anniversaire, Oliver Turvey espérait sans doute vivre une toute autre journée. Après avoir hérité de la pole position suite au déclassement de Daniel Abt, le Britannique a parfaitement réussi son envol. En tête de la course, le pilote NextEV pouvait croire en un podium, voire une victoire. Après 10 tours, il compte ainsi une demi-seconde d’avance sur López. Trahi par sa batterie, il a alors dû stopper sa voiture en piste. Incapable de redémarrer, Turvey a regagné à pied son box, la tête basse.

Plus de spectacle qu’en Formule 1

Si certains (beaucoup même) ont pu regretter leur réveil matinal de la semaine dernière pour suivre le Grand Prix d’Australie, remporté par Sebastian Vettel, les amateurs de sport automobile n’auront sans doute pas regretté de rester devant leur télévision ce samedi soir. En effet, l’Autodromo Hermanos Rodriguez a tenu ses promesses. Avec trois voitures de sécurité, des accrochages ici et là, des fautes dues au manque d’adhérence, sans oublier les stratégies osées de certaines, ce ePrix aura tenu en haleine tout le monde ! Rendez-vous le 13 mai prochain, dans les rues de la Principauté de Monaco pour, on l’espère, autant de spectacle !