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Formule E - Sébastien Buemi intouchable à Paris

Dans les rues de la capitale, le Suisse a signé sa cinquième victoire cette saison… en six courses.

Mais qui pourra battre Sébastien Buemi ? Le pilote Renault eDams a survolé le ePrix de Paris. Parti en pole, le Suisse n’a été inquiété qu’au départ. Avec cette nouvelle victoire, la cinquième en six courses, Buemi creuse encore un peu plus l’écart au championnat du monde. Alors que son rival Lucas Di Grassi a vécu un samedi plus que compliqué.

Sébastien Buemi, leader incontesté

Mis sous pression au départ par Jean-Eric Vergne, Buemi a ensuite réussi à stabiliser l’écart entre le Français et lui à une seconde et demie. Mais peu à peu, la Renault eDams a su haussé le ton dans les deux derniers partiels et se donner un peu d’air. Dès lors, malgré les incidents de course, plus personne n’a semblé en mesure d’entraver le nouveau triomphe de l’homme de la saison.

En montant de nouveau sur la plus haute marche du podium, Sébastien Buemi a assis un peu plus sa domination sur la discipline, écœurant la concurrence au passage.

Vergne à l’attaque dès le départ

Battu pour la pole pour 6 millièmes de secondes en qualifications, Jean-Eric Vergne a mis dès l’extinction des feux la pression sur Sébastien Buemi. Malgré un léger patinage à l’allumage, la Techeetah est vite revenue sur la Renault eDams. Avant le premier virage, le museau de la monoplace du Français pointe devant. Mais le leader du championnat profite d’être à l’intérieur pour assurer de ressortir en tête.

Si Buemi, maîtrisant parfaitement sa course, ne laisse alors que peu d’espoir au Français quant à une possible victoire, l’ancien pilote F1 Toro Rosso semble bien parti pour signer un podium. Malheureusement, à 20 tours de l’arrivée, la Techeetah finit dans le mur. Visiblement, la colonne de direction a peu apprécié un passage un peu musclé sur un vibreur. Au virage suivant, alors qu’il braquait totalement à gauche, Vergne ne peut qu’assister impuissant au tout-droit de sa voiture, direction le mur. Déçu, le pilote a regagné son stand tête basse.

Di Grassi et Da Costa finissent dans le mur

Très mal qualifié, Lucas Di Grassi le savait avant même le départ : il allait devoir cravacher pour tenter de remonter et limiter les dégâts sur Sébastien Buemi au championnat du monde. Mais le Brésilien se heurte vite au bouchon Dillmann. Pour son premier ePrix, le Français, alors 13e, stoppe la marche en avant du Brésilien. Passé par Da Costa, le pilote Abt Schaeffler finit par trouver l’ouverture au 15e tour. Malheureusement, s’il aborde le virage devant, l’arrière de sa voiture est au même niveau que l’aileron avant de la monoplace de Da Costa, qui percute la Abt. Alors que ce dernier ne pourra jamais repartir, Di Grassi peut péniblement rejoindre son stand. Un passage aux stands qui lui vaudra une pénalité, le pilote ayant passé moins des 70 secondes obligatoires dans la voie des stands.

Bien conscient qu’il ne ramènerait pas de points de Paris, Di Grassi décide suite à l’accident de Vergne et à la sortie de la safety car de rentrer aux stands, économiser sa batterie. Son nouvel objectif : sortir pour un tour rapide, le meilleur temps en course rapportant un point au championnat. Mais dans sa dernière tentative pour récupérer son bien, le Brésilien se manque et pulvérise l’avant de sa Abt dans le mur.

Le Monaco de la Formule E

La Formule 1 a le Grand Prix de Monaco, une course mythique dans un décor incroyable. La Formule E a le ePrix de Paris. Pilotes, mais aussi équipes et instances dirigeantes de la discipline. Tous s’accordent à dire que la manche dans les rues de la capitale française a une saveur particulière et doit devenir le rendez-vous incontournable. A domicile, Jean-Eric Vergne l’avoue lui-même, gagner devant son public serait un rêve. “On a vu sur la Tour Eiffel, on tourne autour des Invalides. C’est un endroit incroyable. S’il y a une course que je dois gagner dans l’année, je choisis Paris sans hésiter.

Même les “non-locaux” l’admettent : Paris est une course à part. “Pour nous, pilotes, Paris est une course vraiment importante”, confie Sébastien Buemi. Il faut dire que le tracé parisien est le plus technique de la saison. Avec ses nombreuses courbes et son terrain très bosselé, il ne laisse que peu de répits aux monoplaces. “Ici, nous sommes très souvent à fond“, précise Nelson Piquet Jr. Une course qui ne pardonne rien, dans un cadre enchanteur, que demander de plus ?