Formule E : Sébastien Buemi taille patron à Buenos Aires

Le Suisse s’est facilement imposé en Argentine. (Crédit : Formula E
Le Suisse s’est facilement imposé en Argentine. (Crédit : Formula E

Vainqueur des deux premières courses de la saison, le Suisse a une nouvelle fois dominé les débats dans les rues de la capitale argentine.

Décidément, Sébastien Buemi est imbattable en ce début de saison de Formule E. Après trois mois de pause, la série électrique a fait son grand retour en Argentine, dans les rues de Buenos Aires. Et visiblement, cette petite pause n’a en rien entaché la détermination et le talent du Suisse.

Sébastien Buemi reçu 3 sur 3

Car, comme lors des deux premières manches de la discipline, l’ancien pensionnaire de Formule 1 n’a laissé que les miettes à ses adversaires. Troisième sur la grille après une erreur qui lui aura coûté cher lors de son tour pour la superpole, Buemi a parfaitement su gérer sa course. Il lui aura fallu 6 tours pour reprendre la tête de la course… pour ne plus la lâcher jusqu’au drapeau à damiers.

Cette nouvelle victoire, la troisième en trois ePrix, offre au Suisse une avance confortable au championnat du monde (75 points contre 46 pour Di Grassi, 2e). Surtout, elle démontre la supériorité de Renault e.dams. L’écurie française est passée maîtresse dans l’art de gérer l’énergie, véritable clé de la Formule E. Capable de tourner vite, la monoplace tricolore n’en gaspille pour autant pas la précieuse énergie des batteries.

Une première difficile pour Di Grassi

Non, Lucas Di Grassi n’en est pas à sa première course. Loin de là ! Mais si le pilote Audi Sport Abt a par deux fois glané le titre de vice champion de la série, le Brésilien n’était jamais parvenu à se hisser en pole position. Dans les rues de Buenos Aires, il avait signé un peu plus tôt dans l’après-midi le meilleur tour des qualifications.

Mais, en course, rien ne s’est passé comme prévu. Très vite passé par Buemi et Vergne, il est ressorti des stands derrière Prost. Profitant du FanBoost et d’une manoeuvre de grande classe, Di Grassi s’est débarrassé du fils du Professeur pour grimper sur le podium.

Toutefois, une sortie des stands un peu chaude avec Nelson Piquet (l’Audi a frôlé l’aileron avant de son compatriote) lui vaut d’être sous investigation à l’arrivée de la course.

Et nos Français dans tout ça ?

La journée se sera plutôt bien terminée pour nos représentants nationaux. Jean-Eric Vergne, deuxième sur la grille de départ, est parvenu à conserver cette position. Gardant sous pression le vainqueur du jour jusqu’à la fin, il n’aura pas démérité et empoche 18 points largement mérités.

De son côté, Nicolas Prost a su sécuriser la quatrième place. Le coéquipier de Buemi vit un début de saison quelque peu compliqué, ne parvenant pas à prendre l’avantage sur son voisin de garage. Loïc Duval et Stéphane Sarrazin ont terminé respectivement aux 6e et 11e positions.

Un circuit piégeux

Tout au long de la journée (rappelons qu’en Formule E, les essais libres, les qualifs et la course se déroulent le samedi), nombreux sont les pilotes à s’être faits piéger par cette piste bosselée. Large, elle laisse des opportunités de doubler. Mais en Formule E, le moindre écart se paie cash. Sam Bird en a fait l’amère expérience.

Alors que les sorties de piste ou les contacts plus ou moins virils avec les murets se sont multipliés en essais libres et lors des qualifications, la course a semblé relativement calme. Les 20 acteurs de la discipline ayant appris de leur manque d’adhérence et de leurs erreurs plus tôt dans la journée. Mais dans les derniers hectomètres de la course, le pilote Virgin a fini ce ePrix de Buenos Aires dans le mur.

Une série à 100 à l’heure

Combien de fois n’a-t-on pas, ici ou de la bouche de n’importe quel passionné de sports automobiles, entendu que la Formule 1 nous a trop souvent offert des courses longues et ennuyeuses ? En Formule E, pas le temps de s’ennuyer. Le format d’un “week-end” de course n’en laisse pas le temps. En qualifications, les pilotes passent pas groupe de cinq, avant que les cinq meilleurs ne se disputent à tour de rôle la superpole. Ainsi, point de piste vide et de moment de repos.

En course, le constat est le même. Moins d’une heure pour se battre pour le podium. Un changement de monoplace à mi-course. Un FanBoost (100 kJ de plus) pour trois pilotes désignés par les fans sur Internet. La Formule E n’a jamais caché qu’elle lorgnait sur un public jeune, ultra-connecté. Pari tenu. Hormis la sonorité peu habituelle des monoplaces, le spectacle est là.

On se donne rendez-vous le 1er avril prochain pour le ePrix de Mexico.

Le classement du ePrix de Buenos Aires :