"Il lui a fracassé le crâne": la rage du père de l'enfant renversé lors d’un rodéo urbain à Beauvais

"Il lui a fracassé le crâne": la rage du père de l'enfant renversé lors d’un rodéo urbain à Beauvais

Sans l'intervention de sa femme, Anthony l'assure: il aurait tué le jeune qui a renversé son fils. Ce mercredi, l'homme de 20 ans sera jugé en comparution immédiate, après avoir gravement blessé Léo, 8 ans, en le percutant à moto à Beauvais.

Ce dimanche, le père de famille, sa femme et son fils se promènent dans les rues de la ville de l'Oise. Au même moment, deux motards circulent à vive allure sur des véhicules non homologués, poursuivis par des agents de la Bac qui tentent de mettre fin au rodéo urbain auquel ils se livrent. L'un d'entre eux roule alors sur le trottoir et percute Léo.

"J'ai entendu une moto qui mettait les gaz (...). En une fraction de seconde, il s'est fait dégommer", raconte Anthony, ému et en colère, au micro de BFMTV.

"Il hurlait à la mort"

"J'ai vu mon fils se faire embarquer par la moto. On était cinq mètres derrière lui. On a couru et quand j'ai vu la moto, le mec et mon fils, je me suis dit qu'il ne pouvait pas rester là", poursuit le père, qui explique avoir déplacé le corps de son fils pour l'allonger dans l'herbe.

"Il hurlait à la mort. Il lui a fracassé le crâne, il y avait du sang qui coulait de son oreille. À ce moment-là, on se dit qu'on perd son enfant", se souvient le père de famille.

Fou de rage, Anthony fonce alors sur le motard. "Le réflexe que j'ai eu, c'est d'aller donner des coups de pieds dans la gueule de l'enculé qui a renversé mon fils (...) On a envie de tuer à ce moment-là", raconte le père de Léo.

Mais sa femme l'appelle, lui dit que son fils a besoin de lui. "C'est ce qui m'a fait m'arrêter, sinon je le tuais, j'en suis sûr", explique Anthony. Le père de famille maintiendra tout de même le chauffard au sol jusqu'à son interpellation.

La rage d'un père

Léo est alors pris en charge par les pompiers. Quand le camion repart vers l'hôpital, des jeunes le caillassent. Un témoin raconte la scène choquante au micro de BFMTV.

"Ils arrivaient par dix, par vingt. Il y avait 50 à 60 gamins qui jetaient des cailloux, qui insultaient. C'était d'une rare violence", raconte ce riverain sous couvert d'anonymat.

Trois jours après les faits, le père de famille ne décolère pas. "Mon fils s'est fait dégommer à la sortie de l'aire de jeu. Il n'y a aucun véhicule qui a le droit de circuler à cet endroit-là", confie Anthony.

De son côté, Léo "se remet doucement", après avoir été gravement blessé et s'est vu délivrer 30 jours d'ITT. "Il a été traîné sur un peu moins de dix mètres, il a le corps brûlé et son crâne cassé. Il va s'en sortir, mais il ne va pas bien du tout", explique Anthony.

Article original publié sur BFMTV.com