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François Ruffin : « Réformer les retraites, c’est d’une banalité affligeante »

François Ruffin à l'Assemblée nationale.  - Credit:ÉLODIE GREGOIRE POUR « LE POINT »
François Ruffin à l'Assemblée nationale. - Credit:ÉLODIE GREGOIRE POUR « LE POINT »

On pense ce que l'on veut de François Ruffin, mais au moins a-t-il le mérite d'être un politique créatif. Qui multiplie les coups pour raccorder le peuple à la chose publique, comme lorsque, récemment, il organisait sur la réforme des retraites des « miniréférendums » dans des supermarchés de sa Picardie natale ou invitait le duo comique Shirley et Dino à participer à un karaoké. Quand ses collègues de La France insoumise mettent au point une montagne d'amendements pour faire obstruction au texte gouvernemental à l'Assemblée nationale, lui préfère la rue à la guérilla parlementaire, comme il le dit sans ambages dans cet entretien. « Ce n'est pas par la technique parlementaire que l'on sortira de l'impasse démocratique dans laquelle le président de la République nous conduit », assure-t-il.

Mais le (très) provocateur fondateur de Fakir, « journal fâché avec tout le monde ou presque », aujourd'hui député et l'un des porte-voix de LFI, travaille à fond ses dossiers, et pèse ses mots. Celui qui était iconoclaste et tout feu tout flamme se construit une silhouette présidentiable. Pour prendre le leadership de la gauche radicale, à la suite de Jean-Luc Mélenchon, ambition qu'on lui prête de plus en plus. Au vu de l'entretien qu'il nous a accordé, on peut dire que François Ruffin fait plusieurs pas dans cette direction.

Le Point : Comme vos collègues de LFI, vous fignolez vos amendements pour la discussion parlementaire sur la réforme des retraites. Combien allez-v [...] Lire la suite