France-Pologne à la Coupe du monde 2022 : les Polonais veulent faire durer le plaisir

Le gardien de but Wojciech Szczesny célèbre avec ses coéquipiers la qualification de la Pologne pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde Qatar 2022.
ANDREJ ISAKOVIC / AFP Le gardien de but Wojciech Szczesny célèbre avec ses coéquipiers la qualification de la Pologne pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde Qatar 2022.

COUPE DU MONDE 2022 - Le piège polonais attend grand ouvert l’équipe de France. Sur la route qui doit les mener jusqu’au trophée du Mondial 2022, les Bleus feront une escale par la Pologne, premier adversaire de la sélection française dans le tableau final, ce dimanche 4 décembre à 16 heures au stade Al-Thumama, pour le compte des huitièmes de finale de la Coupe du monde qatarie.

Un match à élimination directe qui semble largement à la portée des coéquipiers d’Antoine Griezmann. Même si cette rencontre contre l’équipe de Robert Lewandowski présente tous les symptômes du match à risque (et à rallonge).

Des Aigles blancs longs au démarrage

Deuxième de son groupe, juste derrière l’Argentine de Lionel Messi, la Pologne n’a rien montré de flamboyant durant ses trois premiers matches de Coupe du monde. Et avec seulement deux buts inscrits, les armes offensives des Aigles blancs semblent plus émoussées que jamais. À l’image de l’icône Robert Lewandowski, meilleur joueur du monde en 2020 mais auteur d’un seul but en trois rencontres. Ajoutons à cela son penalty raté contre le Mexique.

Pourtant quatrième au classement du Ballon d’Or 2022, l’attaquant du FC Barcelone de 34 ans n’est pas encore rentré entièrement dans sa compétition, sans doute la dernière de sa carrière. Sans l’aide d’une Arabie saoudite réjouissante et d’un Mexique bien terne, l’équipe entraînée par Czesław Michniewicz aurait pu ne jamais sortir de ce groupe piège et doit même s’estimer heureuse d’être encore en lice au Qatar.

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D’autant plus que face à l’attaque de feu des Bleus, la sélection polonaise paraît bien démunie. Pourtant, l’équipe portée par le milieu du Napoli Piotr Zieliński garde sa meilleure arme au chaud.

Un gardien galvanisé

En football, un célèbre adage laisse depuis longtemps penser que pour gagner une Coupe du monde, ce qui compte ce n’est pas l’attaque mais la défense. Et sur ce point, l’équipe de Pologne a été largement mise à l’épreuve depuis le début du Mondial.

Sans un grand Wojciech Szczęsny, gardien de but des Blanc et Rouge, les espoirs polonais auraient d’ailleurs été réduits à néant bien plus tôt : deux penalties arrêtés -dont un contre Lionel Messi- et un nombre de parades cruciales (18) ont d’ores et déjà mis le portier de la Juventus dans les meilleures conditions pour barrer la voie des quarts de finale aux coéquipiers de Kylian Mbappé. Au point d’en faire l’un des tout meilleurs joueurs de la phase de poule du Mondial.

Parmi les plus grands spécialistes de la discipline, le gardien de 32 ans excelle dans l’arrêt des penalties depuis quelques saisons maintenant. Et il en a déjà stoppé quatre sur l’année 2022, pour un total de 26 penaltys arrêtés sur l’ensemble de sa carrière. Une spécificité du gardien polonais dont Czesław Michniewicz aurait tort de se priver.

Faire durer le plaisir (et donc l’ennui)

Un simple coup d’œil dans le rétroviseur devrait d’ailleurs permettre à Didier Deschamps de ne pas trop sous-estimer cette équipe peu emballante sur le papier. Qu’il s’agisse du Paraguay de 1998, du Nigeria en 2014 ou plus récemment encore avec la Suisse du dernier Euro, la France a toujours eu du mal à se défaire des équipes plus modestes mais dotées d’un portier galvanisé par l’ampleur de l’événement.

Et si les Bleus avaient finalement trouvé la lumière grâce à un but en or de Laurent Blanc face à José Luis Chilavert en 1998, ou en fin de match contre Vincent Enyeama en 2014, la Suisse de Yann Sommer avait entraîné les Bleus jusqu’au bout des 120 minutes, avant de l’emporter au terme d’une insoutenable séance de tirs au but, comme le rappelait a posteriori le gardien de la Suisse dans la vidéo ci-dessous.

Il faudra donc que les Bleus se montrent patients s’ils butent sur le portier polonais en début de rencontre. Et s’ils veulent éviter de réitérer le scénario malheureux du dernier Euro. En effet, ses parades à répétition pourraient bien inspirer des Polonais, qui dans le jeu, ne le sont que très peu.

À la question : « Quelle est la clé pour stopper Kylian Mbappé ? » posée par un journaliste après la qualification polonaise, Wojciech Szczęsny s’est d’ailleurs contenté de répondre un laconique et confiant « Moi-même ». Signe que côté polonais, ce ne sont pas forcément les attaquants qui ont prévu de briller dimanche face aux Bleus.

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