Frappée pour une jupe à Strasbourg: la vidéosurveillance ne révèle pas de trace d'agression

INFO BFMTV - Après la plainte d'une étudiante strasbourgeoise qui avait affirmé à la mi-septembre avoir été agressée pour sa jupe, les enquêteurs ont analysé les images de vidéosurveillance, mais aucune ne montre une agression.

Des investigations sont en cours à Strasbourg après la plainte déposée dimanche 20 septembre par une étudiante qui affirme avoir été frappée et insultée en pleine rue à Strasbourg par trois hommes, au motif qu'elle portait une jupe. Mais, selon les informations de BFMTV, les propos de la jeune femme sèment le doute du côté des enquêteurs.

Les images de surveillance ne révèlent rien

En effet, après avoir épluché plus de 40 heures de vidéos sur 26 caméras de surveillance de la ville, ils n'ont trouvé aucune trace d'une quelconque agression. Pourtant, l'étudiante affirme avoir été frappée dans la rue par trois hommes le 18 septembre. Cinq jours après cette agression présumée, elle détaillait sur notre antenne:

"Je marchais en regardant une vidéo sur mon téléphone et là, un des trois hommes a dit 'regarde cette pute avec la jupe'. Un autre me lance 'baisse les yeux salope'. Deux d'entre eux m'ont attrapée par les bras, le troisième m'a mis un coup dans l'oeil droit", racontait alors Elisabeth.

Enquête au point mort

Mais lors de ses deux auditions devant les policiers, le récit de la jeune femme est évasif et imprécis. Elle leur décrit une scène qui se serait déroulée devant une quinzaine de témoins, or personne ne s'est manifesté auprès de la police pour accréditer ses dires. Conduite sur les lieux, elle est également incapable de montrer précisément où les faits se sont produits.

Les enquêteurs s'interrogent donc et se retrouvent en grande difficulté pour progresser dans cette enquête sur une agression que, pour l'heure, rien ne permet de confirmer.

De son côté, Elisabeth assure dire la vérité. Elle en veut pour preuve le cocard qui lui est resté à l'oeil: "Je n'ai rien à ajouter, je ne me suis pas réveillée comme ça le matin", a-t-elle réagi aux sollicitations de BFMTV, un peu "choquée" par cette remise en question de ses déclarations.

Article original publié sur BFMTV.com

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