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Gérald Darmanin demande la fermeture de la mosquée de Pantin

Gérald Darmanin le 15 octobre 2020 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Gérald Darmanin le 15 octobre 2020 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Gérald Darmanin a annoncé ce lundi avoir demandé au préfet de Seine-Saint-Denis de fermer la mosquée de Pantin, qui avait notamment relayé sur sa page Facebook une vidéo dénonçant le cours sur les caricatures de Mahomet de Samuel Paty, le professeur assassiné ce vendredi.

"J'ai demandé au préfet de Seine-Saint-Denis de faire fermer la mosquée de Pantin", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur TF1, précisant que le préfet devait "signer ce (lundi) soir son interdiction".

"Son dirigeant a relayé le message qui consistait à dire que ce professeur devait être intimidé, en relayant d'ailleurs l'adresse du collège", a poursuivi Gérald Darmanin.

Fermeture de six mois

L'établissement sera fermé six mois, et la notification de fermeture aura lieu dès lundi soir, a précisé une source policière à l'AFP.

"C'est peut être un geste d'apaisement par rapport à la tension générale", a réagi auprès de l'AFP, M'hammed Henniche, responsable de la grande mosquée de cette ville du nord de Paris.

"Il y a une certaine tension donc l'exécutif est dans une position où il faut qu'il fasse des gestes forts, c'est un geste pour absorber l'émotion, pour réagir", a-t-il ajouté, regrettant que "la fachosphère ait pris une dimension telle que l'exécutif est obligé de suivre".

"On est entrés dans un engrenage, où on n'est plus dans la modération. On est partis dans quelque chose qui dépasse tout le monde", a encore dit le responsable de la grande mosquée de Pantin.

Des opérations de contrôles quotidiens

Le ministre a par ailleurs affirmé que l'imam de la mosquée de Pantin avait ses enfants "scolarisés" dans une école clandestine fermée début octobre à Bobigny. "Des enfants de 2 à 6 ans portaient le hijab, sans cours de récréation, sans fenêtre, sans professeur", a dit Gérald Darmanin.

Une quinzaine d'établissements dont des écoles clandestines, des lieux de culte, des salles de sport ou encore des restaurants, ont été fermés en Seine-Saint-Denis depuis 2018, avait annoncé en février le préfet du département.

L'annonce de cette fermeture intervient alors que des opérations de contrôles quotidiens visant des structures ou personnes soupçonnées de liens avec la mouvance islamiste ont été ordonnées par les autorités.

Depuis 2017, 356 lieux de radicalisation ont été fermés en France, a indiqué Gérald Darmanin.

Article original publié sur BFMTV.com