Gérard Lopez et David Guion (Bordeaux) ont fait comprendre leur colère aux joueurs
Très mécontent de la défaite samedi à Niort (1-3), Gérard Lopez, le président des Girondins, s'est exprimé avec véhémence cette semaine face à ses joueurs. Rejoint par son entraîneur, David Guion.
Si elle n'a pas une grosse incidence au classement, avec les matches nuls de Sochaux et de Metz, la défaite samedi dernier sur la pelouse de Niort (1-3) a tout de même fait des dégâts à Bordeaux. Le visage des Girondins, surtout en première période, n'a pas du tout été apprécié par l'ensemble du staff mais a surtout déclenché une intervention musclée de leur président, Gérard Lopez, dans le vestiaire.
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Mardi matin au Haillan, comme le relate Sud-Ouest, il n'a pas mâché ses mots pour exprimer son mécontentement. « Son intervention était forte. C'est la première fois qu'il haussait vraiment le ton cette saison, relatait dans le quotidien régional un témoin de la scène. Il a rappelé d'où on vient, tous les efforts qui ont été faits par la direction, les valeurs du club, le soutien des supporters (....) Qu'on avait le droit de rater un match mais pas dans l'envie et qu'on ne pouvait pas se permettre de livrer une prestation comme celle de samedi dernier. »
Le coup de gueule de Lopez n'a pas étonné grand monde, tant la formation girondine est passée au travers dans les Deux-Sèvres. Un recadrage appuyé qui suivait le signal d'alarme tiré par David Guion. « On mérite les critiques. On n'a pas été à la hauteur sur ce match », estimait le technicien girondin, agacé par le manque de vigilance de ses joueurs. « On les avait mis en garde, comme souvent. Mais là encore plus parce qu'on jouait une équipe habile en contres et dans les transitions. »
Une équipe à réactionL'échec collectif à Niort servira-t-il de leçon à une équipe qui, depuis quelques matches, fonctionne dangereusement en réaction, après la défaite. Les victoires à Dijon (3-0) et à Pau (2-0) n'avaient pas été suivies d'effet, installant Bordeaux dans une sorte de confort, selon son entraîneur.
« Les garçons ont su réagir mais notre souci est ailleurs. Quand on gagne, on se doit d'avoir suffisamment d'humilité pour ne pas se voir trop beaux. Certains ont cru que c'était arrivé, que ce serait plus facile mais c'est dans la durée qu'on est récompensés », martelait Guion, convaincu aussi que l'absence de Yoann Barbet, suspendu à Niort, et la sortie à la pause de Stian Gregersen, malade, auront joué un rôle majeur.
« On avait répété en début de saison que ce groupe de jeunes joueurs avait besoin d'être encadré par de l'expérience et le match a confirmé nos inquiétudes concernant le leadership. Certains ont aussi été encensés en début de saison et les éloges, ce n'est jamais très bon », ajoutait-il. D'ici à la fin de l'exercice, il faudra sans doute parfois faire sans ces leaders. « J'espère que cela va ouvrir
les yeux à d'autres, aspire Guion. Même si on ne s'improvise pas chef de bande, les jeunes doivent
maintenant aussi prendre le relais. »
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