Gérard Prêcheur (entraîneur du PSG) : « J'ai senti un esprit d'équipe »
Alors que son équipe se déplace à Bordeaux ce samedi (17h45) dans le cadre des quarts de finale de la Coupe de France, Gérard Prêcheur, l'entraîneur du PSG se réjouit de l'état d'esprit affiché par ses troupes dans un contexte pas facile.
« Comment s'est déroulée votre semaine sur fond de crise en équipe de France ?
Très bien. On est sur une bonne dynamique. Tactiquement, notre jeu continue d'évoluer. Contre Le Havre, on a été performant dans le jeu vers le but, dans la phase de maîtrise haute. Contre Dijon (4-0), on a été performant dans la phase de finition. On s'est créé des occasions, on a mis quatre buts. Ça, c'est positif. Mais surtout, ce qui a été positif, c'est cet élan de solidarité au niveau du groupe. Cela m'a vraiment fait chaud au coeur. Je leur avais demandé, elles ont répondu présentes.
Tout le monde était conscient des difficultés d'effectif, les blessures de Sakina (Karchaoui, cheville), d'Amanda (Ilestedt, pied), les manques qu'on pouvait avoir sur le plan défensif. Grace (Geyoro) a fait exactement la même chose que Kadi (Diani) en début de saison après la blessure de Marie-Antoinette (Katoto). Ce n'était pas simple, mais Grace a été super de reculer d'un cran pour apporter son expérience et son niveau de jeu au niveau de la ligne arrière. J'ai senti un esprit d'équipe. C'est sur cela qu'on doit continuer de bâtir.
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Peut-on avoir des nouvelles des blessées ?
Ça évolue bien notamment pour Amanda et Sakina. Les kinés sont bien dans le planning. Tout va être fait pour qu'elles puissent revenir progressivement et peut-être être prêtes pour la Ligue des champions. Il faut laisser le temps au temps. S'il y a un risque, on ne le prend pas. Il faut laisser le corps cicatriser et revenir en pleine forme. Ce week-end, on récupère Ashley (Lawrence) qui était rentrée tard des États-Unis. Il n'était pas possible de la faire jouer, le risque de blessure était trop important. Elisa (De Almeida) va mieux, on retrouve une bonne stabilité défensive.
Comment arrivez-vous à convaincre vos joueuses de jouer à un autre poste ?
L'esprit d'équipe. J'ai toujours été convaincu de l'importance de la notion d'équipe. C'est le discours qu'on entendait de nos entraîneurs. Je leur ai dit : « On dit que vous êtes des individualistes, que vous ne pensez qu'à vous. Moi, je n'y crois pas. » Elles ont montré que j'avais raison de ne pas croire ce qu'on dit. J'ai vraiment apprécié leur comportement, leur attitude, leur solidarité sur le terrain. Il faut que ça continue. Grace était sensible à ce discours. Grace, Kadi, ce sont quand même deux figures emblématiques du Paris Saint-Germain de par leur ancienneté, leur niveau, c'est bien qu'elles montrent l'exemple aux autres.
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Avez-vous pris le temps de discuter avec vos joueuses françaises ?
Non, quand elles sont avec Fédération, leur sélection, les choses sont claires. Elles doivent écouter leur sélectionneur(e) et même oublier le discours tenu ici avec le club. Elles doivent être à fond pour défendre les couleurs de leur pays. Quand elles sont au Paris Saint-Germain, la sélection doit quitter leur esprit, leurs pensées doivent être orientées vers le club. Quand elles sont là, elles ne sont pas des joueuses de sélection. Nos discussions tournent exclusivement autour du PSG, je n'aborde jamais des considérations du niveau des sélections. Je les félicite quand elles sont sélectionnées, je m'en réjouis quand elles performent, je leur dis, mais cela s'arrête là.
Vous allez jouer au Matmut-Atlantique contre Bordeaux ce samedi. C'est plutôt une bonne nouvelle ?
C'est le bon côté du football féminin. Depuis le début de saison, on est reçu au mieux. Partout. Au Havre, à Reims, contre Fleury, à Dijon, là à Bordeaux, on joue dans les grands stades. Il y a un effort et ça, il faut le souligner. C'était très bien. »
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