Gane, Fiorot, Imavov et les autres… Quelle carte pour le deuxième UFC Paris?

Cela va devenir la bonne habitude de la rentrée. Et le public français en est ravi. Un an presque jour pour jour après l’inoubliable première soirée de l’UFC à Paris, la plus grande organisation de MMA à travers la planète va de nouveau poser son grand chapiteau dans la capitale française. Ce sera le samedi 2 septembre à l’Accor Arena de Bercy, déjà cadre de la première le 3 septembre 2022, avec une billetterie qui ouvrira le 23 juin au matin pour le grand public. Qui aura sans doute d’ici là quelques billes sur ce qu’il va pouvoir se mettre sous la dent ce soir-là.

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A l’heure d’officialiser ce lundi son retour en France, aucun combat de cette carte n’est encore connu. Mais des choses se dessinent déjà. Dans son communiqué, l’UFC cite trois noms: Ciryl Gane, Manon Fiorot et Nassourdine Imavov. Battu en deux minutes par la légende Jon Jones début mars pour le titre des lourds, le premier est attendu à Paris pour rebondir. Reste juste à savoir contre qui. La perspective d’un choc dans les prochains mois entre Jones et l’ancien champion Stipe Miocic poussent beaucoup à espérer voir "Bon Gamin", toujours numéro 1 du classement des challengers de la catégorie, contre la terreur du moment dans la catégorie, le Russe Sergei Pavlovich, numéro 2 du même classement qui reste sur six victoires de suite par KO/TKO au premier round.

Mais les dernières rumeurs évoquent aussi la possibilité d’un Miocic qui ne prendrait pas le combat contre Jones et d’une UFC qui catapulterait directement Pavlovich face à Jones pour le titre. Et si Jones-Miocic se fait, Pavlovich peut aussi préférer attendre le vainqueur – ou un autre challenger si les deux prennent la retraite après leur combat, ce qui serait probable vu les déclarations des deux – voire prendre le rôle de remplaçant pour ce combat qui semblait être visé pour l’événement numéroté du mois de novembre au Madison Square Garden de New York qui marquera les trente ans de l’UFC.

Derrière? Compliqué. Curtis Blaydes (n°4) et la nouvelle sensation Jailton Almeida (n°9), deux adversaires cités comme possibles pour Gane à Paris ces dernières semaines, négocieraient un combat l’un contre l’autre pour novembre. Tom Aspinall (n°5) est déjà booké pour fin juillet à Londres contre Marcin Tybura (n°10). Tai Tuivasa (n°6) a déjà affronté le Français à Paris l’an dernier, pour une guerre inoubliable, et Alexander Volkov (n°7) a déjà été battu par Gane en 2021. Bref, si l’UFC ne lui propose une nouvelle danse avec un Volkov qui reste sur deux combats de rang, tout cela pourrait mener au Moldave Sergey Spivak (n°8). Pas une affiche très vendeuse sur le papier mais un bon test pour le Français dans l’optique de se relancer face à un adversaire qui ne se débrouille pas trop mal (pour un lourd) en lutte et au sol.

Dans la quête d’une ceinture incontestée à l’UFC, l’autre gros combat de ce deuxième UFC Paris devrait concerner Manon Fiorot. Absente depuis sa victoire sur Katlyn Chookagian en octobre, à l’issue de laquelle elle a subi une opération pour soigner ses genoux, la numéro 2 du classement des challengers chez les mouches devrait disputer ce qui s’apparentera à une demi-finale mondiale pour prendre ensuite celle qui sortira victorieuse de la revanche entre la nouvelle championne Alexa Grasso et l’ancienne reine Valentina Shevchenko. Dans cette optique, l’adversaire la plus logique serait la jeune Américaine Erin Blanchfield, numéro 4 du classement, que la Niçoise a déjà défiée et qui sort d’une solide victoire sur Jessica Andrade en février.

La Brésilienne Taila Santos (n°3) serait une autre possibilité mais on ne l’a plus vue dans la cage depuis près d’un an et des problèmes administratifs semblent la bloquer pour l’instant. Il y a enfin une idée titillée ces derniers mois par la Française : affronter la star Rose Namajunas, ancienne championne chez les pailles, si elle décide de monter chez les mouches. Quoi qu’il arrive, l’apparition de Fiorot à Paris – où elle n’avait pas pu combattre l’an dernier en raison d’une blessure – sera très attendue. Le reste de la carte est pour l’instant plus compliqué à imaginer.

Parmi les cinq Français vainqueurs à Paris en 2022, trois vont combattre d’ici là: Imavov, Benoît Saint-Denis et Farès Ziam. Le premier, troisième membre français d’un top 15 de l’UFC avec Gane et Fiorot, passe un test pour y rester ce week-end à Vancouver face à Chris Curtis pour l’UFC 289. Si le timing semble bon pour combattre ensuite à Paris, sauf gros pépin physique au Canada, l’issue de ce combat sera essentielle pour voir ce que l’UFC proposera au "Sniper" pour la capitale française. Opposé au dangereux Ismael Bonfim le 1er juillet à Las Vegas, Saint-Denis devra éviter une blessure pour être prêt à temps pour Paris mais la chose semble jouable pour celui qui ne refuse aucun défi.

Cela semble beaucoup plus compliqué pour Ziam, qui affronte Jai Herbert à Londres le 22 juillet, un timing qui paraît trop court pour remettre ça un gros mois plus tard sauf s’il sort sans aucune égratignure (ou ne combat pas pour telle ou telle raison) de la capitale anglaise. William Gomis, lui, sera plus tranquille. Le "Jaguar" sort d’une victoire face à Francis Marshall fin avril et aura tout le temps de se préparer pour début septembre. Et d’autres noms tricolores pourraient s’ajouter d’ici là. On pense à Taylor Lapilus, qui avait raté le premier UFC Paris sur blessure et qui n’a toujours pas combattu depuis sa signature dans l’organisation l’été dernier, ou encore à Oumar Sy, combattant du KSW et meilleur mi-lourd français, dans les petits papiers de l’UFC depuis longtemps.

Il y a aussi le populaire Abdoul Abdouraguimov, ancien double champion (welters et moyens) de l’organisation française Ares, dont le manager Fernand Lopez a annoncé il y a quelques semaines une promesse de l’UFC pour sa présence à Paris. On n’oublie pas la surprise du chef, Kevin Jousset, combattant français installé à l'autre bout du monde et pote du champion des moyens de l’UFC Israel Adesanya, avec qui il s’entraîne tous les jours et dont il partage le manager, qui se rapproche à très grands pas d'une signature dans l’organisation après avoir pris une deuxième ceinture dans l’organisation australienne HEX fin mai.

Le garçon aimerait Paris, pour pouvoir combattre devant sa famille, mais le voir à Sydney la semaine suivante pour l’UFC 293 (avec Adesanya dans le combat principal) ne serait pas une hérésie quand on sait qu’il est plus connu sur la scène australienne et néo-zélandaise que sur celle du MMA tricolore. Et on espère avoir d’autres bonnes surprises d’ici là, à l’image du "Last Pirate" Morgan Charrière, combattant français du Cage Warriors, ou de la sensation du MMA belge Losene Keita, champion dans l’organisation Oktagon MMA. On espère en oublier. Cela donnerait encore plus d’éclat à une soirée qui s’annonce d’ores et déjà bouillante peu importe la carte au programme.

Article original publié sur RMC Sport