Giroud : «Je sais combien j’ai travaillé pour l’équipe de France»

Très critiqué pendant le Mondial, Olivier Giroud se défend et loue son travail collectif pendant la compétition. Il revient aussi sa rivalité avec Benzema qu’il a très mal vécue.

Olivier Giroud embrasse Samuel Umtiti lors de France-Belgique
Olivier Giroud embrasse Samuel Umtiti lors de France-Belgique

Cinq mois après le bonheur suprême d’avoir soulevé la Coupe du Monde, Olivier Giroud est revenu sur le tournoi dans une longue interview au Guardian. Déçu et «frustré» de ne pas avoir trouvé le chemin des filets en Russie, le numéro 9 de l’équipe de France n’échangerait sa place pour rien au monde. Surtout pas avec le meilleur buteur du Mondial, Harry Kane (6 buts avec l’Angeterre). «Si vous demandé à Harry Kane s’il échangerait ses six buts au Mondial contre un titre de champion du monde il vous dirait : “Oh oui, prenez mon soulier d’or aussi”», assure le Français.

«J’ai joué n°6 contre la Belgique»

S’il reconnaît «un petit pincement au coeur», Giroud sait qu’il a joué un rôle majeur dans la deuxième étoile remportée par les Bleus : «Quand tu as été mené pendant seulement 9 minutes sur l’intégralité d’une compétition, quelle est la chose la plus importante ? Conserver le résultat. Je n’ai jamais autant défendu que face à la Belgique en demi-finale. J’ai joué n°6. Il y aura toujours des haters pour te dire “tu n’as pas marqué”. Mais je sais combien j’ai travaillé pour l’équipe de France.»

Apprécié par Didier Deschamps pour son travail de harcèlement sur les défenses adverses, Giroud l’est moins par les esthètes du ballon rond. Avant l’Euro 2016, l’ex-Montpelliérain a été la cible de nombreuses attaques lui reprochant d’être à l’origine de la non-sélection de Karim Benzema. Un moment compliqué à vivre pour l’attaquant de Chelsea.

«Je n’ai jamais eu de problème avec Karim même s’il n’est pas mon meilleur ami»

«C’était la période la plus difficile. Je n’ai jamais eu de problème avec Karim, même s’il n’est pas mon meilleur ami, et nous avons toujours passé du bon temps en équipe nationale. Mais les gens parlaient de nous comme si nous étions ennemis», explique-t-il au Guardian. Et de poursuivre : «Les fans n’étaient pas satisfaits de moi, pas à cause de ma contribution ou de mes performances sur le terrain, mais parce que j’étais là et Benzema ne l’était pas. Et c’était juste avant mon bon Euro. Le coach m’a défendu parce qu’il y avait de l’injustice. Mes performances étaient bonnes. Ce n’est pas moi qu’il fallait blâmer.»