Le groupe LIOT retire sa proposition de loi sur l’abrogation de la réforme des retraites
Les députés centristes ont mis fin à l’examen du texte, vidé de sa substance. La bataille des retraites a pris fin au Palais-Bourbon, marqué par le drame qui s’est déroulé à Annecy ce jeudi 8 juin.
POLITIQUE - C’est un feuilleton qui dure depuis plus d’un mois et qui s’achève ce jeudi 8 juin. Après une séance mouvementée à l’Assemblée nationale toute la matinée et marquée par le drame de l’attaque au couteau visant des enfants à Annecy, le groupe LIOT a décidé de retirer sa proposition de loi qui entendait abroger le recul de l’âge légal à 64 ans, adopté au Parlement et validé par le Conseil constitutionnel en avril.
Après une quatorzième journée de mobilisation en demi-teinte mardi, cette séance n’aura duré qu’une demi-journée. « En responsabilité nous avons décidé de retirer notre texte, car il ne reste que l’article 2 », a déclaré après une suspension de séance le président du groupe Liot Bertrand Pancher, en ayant eu un mot sur le drame qui s’est déroulé à Annecy ce jeudi matin où des enfants sont entre la vie et la mort. « Nous exprimons toute notre solidarité aux familles, à ces enfants », a-t-il déclaré.
Solidarité avec Annecy
Un peu plus tôt, c’est la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, qui trouvait déplacée « cette bataille de chiffonniers » dans un tel contexte.
Attaque au couteau à Annecy : "Être en ce moment dans l'hémicycle avec une espèce de bataille de chiffonniers sur une recevabilité ou non d'amendements nous paraît en total décalage par rapport à l'effroi qui submerge notre pays", déclare @auroreberge. #PPLLiot #DirectAN #Annecy https://t.co/e6jU55ArEB
— LCP (@LCP) Voir le tweet
Entourée des députés de Haute-Savoie, Aurore Bergé a décrit « l’effroi » alors que « des enfants sont en urgence absolue » et a apporté son soutien aux familles et « aux forces de l’ordre qui sont intervenues ». « Ce sont les seuls mots qui voient être dits aujourd’hui », a-t-elle conclu.
« Le Parlement sort affaibli de cet épisode »
« Il ne reste plus rien dans le texte que nous avons présenté, sauf les amendements de la minorité présidentielle. Le Parlement sort considérablement affaibli de cet épisode », a déclaré Bertrand Pancher, alors qu’il retirait ce texte qui était le dernier levier pour le Parlement d’obtenir l’abrogation de la réforme des retraites, même si la France insoumise a annoncé déposer une motion de censure, la 16e depuis le début de la législature.
La réforme des retraites a été promulguée par le président de la République le 15 avril, après un débat à l’Assemblée nationale et au Sénat. N’ayant pas la majorité à la chambre basse, le gouvernement avait décidé en mars d’activer l’article 49-3 de la Constitution. Un acte de « brutalisation du parlement » qui a déclenché des semaines de tensions dans le pays, à coups de casserolades.
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