Guerre en Ukraine : la situation au 2 juin 2023, cartes à l'appui

Des éléments du Corps des volontaires russes pro-ukrainiens et de la Légion de la liberté de la Russie auraient mené un autre raid dans la région de Belgorod, en Russie, le 1er juin.

Selon l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), des images géolocalisées montrent des membres présumés de la Légion de la Liberté de la Russie opérant près de Novaya Tavolzhanka, à 3,5 km de la frontière russo-ukrainienne, à Chebekino, à 7 km de la frontière.

Selon l'armée américaine, ces raids sont des opérations d'assaut à petite échelle impliquant une entrée rapide en territoire hostile afin d'obtenir des informations, de désorganiser les forces hostiles ou de détruire des installations.

Ces raids se terminent par un retrait planifié d'une zone cible étroitement définie et ne cherchent pas à établir un contrôle à long terme sur un territoire.

Selon le centre de réflexion ISW, le Corps des volontaires russes et la Légion de la liberté de la Russie n'ont pas sérieusement tenté de contrôler un territoire dans l'oblast de Belgorod, que ce soit le 1er juin ou lors de leur raid du 22 mai, malgré leur objectif avoué de s'emparer d'un territoire russe.

Et pourtant, selon la mise à jour des services de renseignement britanniques, le ministère de la Défense russe a eu recours à des armes de destruction massive : ce dernier a eu recours au déploiement de toute la puissance de feu militaire sur son propre territoire, y compris des hélicoptères d'attaque et des lance-roquettes thermobariques.

Les commandants russes sont maintenant confrontés à un dilemme aigu : renforcer les défenses dans les régions frontalières de la Russie ou renforcer leurs lignes dans l'Ukraine occupée.

En attendant, le gouverneur de la région de Belgorod a annoncé que les autorités russes de la région avaient déjà évacué 200 enfants et prévoyaient d'en évacuer 600 autres.

Selon l'ISW, le Kremlin tenterait d'utiliser ces raids limités pour soutenir les opérations d'information en cours qui visent à présenter la guerre en Ukraine comme existentielle et à obtenir un soutien national en vue d'une guerre prolongée.

De leur côté, certains blogueurs militaires russes ont aussi utilisé la situation dans la région de Belgorod pour critiquer les dirigeants russes, tandis que d'autres ont affirmé que ces raids limités étaient les précurseurs d'opérations contre-offensives ukrainiennes.