Handball: clap de fin sur la saison, le président de la Ligue fait le bilan

Les affluences

Aidées par un suspense fou en Liqui Moly Starligue, les salles ont fait le plein. "On a eu 88% de remplissage en Starligue, détaille David Tebib. C’est 9% de plus que l’année précédente. On va au-delà des affluences d’avant-Covid." Ça marche fort aussi en ProLigue, 70% de remplissage et une augmentation de 17 points. Le week-end d’accession à Dijon a mobilisé plus de 5.000 spectateurs. Pour la saison prochaine, la Ligue prospecte. Elle recense des lieux capables d’accueillir des affiches de prestige, dans cette volonté "d’événementialiser, d’avoir des affiches qui le méritent, ailleurs. On va remplir mais il faut trouver le bon modèle économique" Les regards se tournent naturellement vers Bercy.

La diffusion

La Ligue se félicite de la croissance de sa plate-forme Handball Tv (35 euros l’année) qui permet de regarder les matches en direct ou en replay ainsi que des reportages. "Ça a été une vraie satisfaction, il y a eu 50.000 personnes qui se sont abonnées et 7000 abonnés actifs payants. On espère arriver bientôt à 10.000." Signe que la Ligue compte sur son joujou, la prochaine production et diffusion de l’intégralité de la ProLigue soit plus de 200 matches. Les chiffres d’audience sont bons puisqu’au total, il y a eu 83 millions de vues, tous formats confondus. L’application sur le téléphone est dans les tuyaux.

Le calendrier

La saison 2023-2024 commencera le 2 septembre par le trophée des champions à Cesson entre le Paris Saint-Germain et le vainqueur de Montpellier-Nantes en Coupe de France. La LNH cherche à s’unir avec la Ligue féminine pour organiser des journées communes avec une rencontre féminine, une rencontre masculine, mais aussi mettre en valeur le hand amateur. Le calendrier définitif sera publié fin juillet. Le championnat se terminera plus tôt qu’à l’accoutumée pour laisser plus de temps aux joueurs de l’équipe de France de se reposer puis de préparer le Jeux olympiques.

L’économie des championnats

Derrière les bonnes nouvelles, il y a les soucis financiers des clubs de Strasbourg, placé en redressement judiciaire, et Bordeaux-Bruges-Lormont qui affiche plusieurs centaines de milliers d’euros de déficit. Le hand n’arrive pas à se fixer dans certaines grandes villes françaises. "Les budgets ne cessent d’augmenter. Un million et demi d’euros en ProLigue comme budget moyen, 5,4 millions en Starligue. Avec les factures énergétiques, la guerre, il va être difficile de prévoir l’avenir. Les clubs sont suffisamment intelligents pour réfléchir sur 2-3 saisons. Les clubs sont des paquebots, pour rectifier la trajectoire il faut le faire en amont" métaphorise David Tebib. La question de se transformer en société commerciale se pose toujours. "C’est une possibilité mais pas une nécessité. On n’est pas pressé."

Article original publié sur RMC Sport