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Harcèlement de Hoshi : un homme condamné à deux mois de prison ferme

La chanteuse et compositrice française Mathilde Gerner alias Hoshi embrasse sa compagne lors des 35e Victoires de la Musique, le 14 février 2020 à la salle de concert Seine Musicale à Boulogne-Billancourt.
La chanteuse et compositrice française Mathilde Gerner alias Hoshi embrasse sa compagne lors des 35e Victoires de la Musique, le 14 février 2020 à la salle de concert Seine Musicale à Boulogne-Billancourt.

CULTURE - « Grosse truie », « sale gouine » et « sale lesbienne ». Ce sont les insultes homophobes envoyées par Maël H., 21 ans, sur les réseaux sociaux à la chanteuse Hoshi. Des propos condamnés par le tribunal correctionnel de Paris, qui l’a reconnu ce vendredi 2 juin de harcèlement moral en ligne.

Ce délit qui lui faisait encourir six ans d’emprisonnement, et les juges sont allés au-delà des réquisitions du parquet. Ils ont condamné le harceleur à huit mois d’emprisonnement, dont six mois avec sursis probatoire. Une décision notamment motivée par le fait que les insultes portaient sur l’orientation sexuelle de la chanteuse de 26 ans.

Maël H. devra également verser 5 000 euros de dommages et intérêts à Hoshi, Mathilde Gerner de son vrai nom.

Un harcèlement « en meute »

Une condamnation symbolique, puisque les propos du jeune homme ne sont pas un cas isolé : une vague de messages haineux et homophobes s’était déclenchée envers la chanteuse après qu’elle a embrassé une femme sur scène le 14 février 2020. Elle venait d’interpréter son titre Amour censure, qui dénonce justement l’homophobie.

Selon l’avocate de Hoshi, le harcèlement « en meute » subi par la chanteuse a eu de lourdes conséquences, plaçant la jeune femme pendant 21 jours en incapacité totale de travail (ITT).

Ni Maël H., ni la chanteuse n'ont assisté au procès à Paris. Hoshi a simplement expliqué, à travers une lettre lue par son avocate lors de l’audience et publiée sur les réseaux sociaux, qu’elle n’avait pas « envie de retourner dans cette bulle d’angoisse » créée par « les milliers » de harceleurs « qui se cachent derrière des pseudos ».

Maël H. avait été identifié comme l’un des auteurs de messages répétés, haineux et homophobes adressés à la chanteuse après son geste militant. Cinq autres personnes, toutes mineures, ont également été identifiées au cours des investigations mené sur l’affaire par le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris, qui s’est dessaisi les concernant.

Lors de ses auditions par les enquêteurs, Maël H. avait reconnu avoir envoyé à Hoshi une série de messages d’insultes et avoir créé plusieurs comptes sur les réseaux sociaux dès que l’un était bloqué. Il estimait n’avoir rien écrit « de diffamant » ni de menaçant, évoquant quelques « paroles en l’air » ou « des messages peu cordiaux ». Il avait expliqué avoir voulu « se défouler » car il ne « se (sentait) pas bien » et s’était étonné que les enquêteurs l’aient « retrouvé ».

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