Harden propulse les Rockets, les 76ers à l'arrêt : les Tops et les Flops de la semaine en NBA

NBA – Comme chaque mardi, Yahoo Sport fait le point sur les nouvelles les plus marquantes en provenance de la grande Ligue. De la forme rayonnante du MVP en titre aux coups de mou des 76ers et des Clippers, la semaine écoulée a mis en évidence des tendances fortes.

Les Tops

Harden s’est fâché

Alors que les Rockets, pénalisés notamment par le début de saison manqué de Chris Paul, naviguaient en plein marasme, bien loin de leur niveau de la saison passée, James Harden a pris les choses en main et rappelé à tout le monde qu’il n’était pas le MVP en titre pour rien. “The Beard” a ainsi enchaîné les performances de haute volée cette semaine et conduit Houston vers quatre succès d’affilée, ce qui permet à la franchise texane de repasser en positif en termes de bilan (15 victoires, 14 défaites) et de se replacer dans la course aux playoffs.

Sur cette série de victoires face à quatre rivaux de l’Ouest (Portland, L.A. Lakers, Memphis, Utah), Harden a ainsi tourné à 39,5 points de moyenne et réalisé deux triples doubles, dont un monstrueux face aux Lakers de LeBron James (50 points, 10 rebonds, 11 passes décisives). L’arrière a aussi été au cœur d’une polémique : de nombreux observateurs considèrent en effet qu’il bénéficie d’un traitement de faveur de la part des arbitres, à la fois pour les lancers francs qu’il obtient et pour les marcher non sifflés sur ses fameux step backs. Mais les fans des Rockets retiendront sans doute davantage son nouveau chef d’œuvre face au Jazz, dans la nuit de lundi à mardi, où il a inscrit près de la moitié des points de son équipe (47 sur 102), dont le shoot de la gagne.

Les Pacers inarrêtables

Sur le papier, Indiana n’a pas l’un des effectifs les plus glamours de la Ligue, mais comme la saison dernière, cela n’empêche pas les Pacers d’enchaîner les bonnes performances en toute discrétion. Preuve ultime de la solidité des fondations de la franchise d’Indianapolis, elle n’a pas vraiment souffert de l’absence pendant 12 matchs de sa star Victor Oladipo, blessé au genou. Avec un bilan de 8 victoires et 4 défaites sur cette période, Indiana a fait mieux qu’assurer, trouvant une belle alchimie autour de la raquette Myles Turner – Thaddeus Young.

Et le retour d’Oladipo n’a absolument pas perturbé cet équilibre. Alors même que son équipe était confrontée cette semaine à deux gros morceaux (les Milwaukee Bucks à domicile, puis les Philadelphia 76ers à l’extérieur), l’arrière All-Star n’a pas cherché à trop en faire. Bien lui en a pris : si Oladipo n’a inscrit que 26 points au total sur ces deux matchs, Indiana a signé deux victoires probantes qui confirment l’efficacité redoutable de son collectif. De nouveau vainqueurs ce dimanche face aux New York Knicks, les Pacers restent sur sept succès d’affilée, grimpent sur le podium de la conférence Est et s’imposent comme l’une des meilleurs équipes du moment en NBA.

Les Flops

Philly désaccordé

L’arrivée de Jimmy Butler, dans un échange qui a quelque peu bouleversé l’effectif des 76ers (départ de deux titulaires, Robert Convington et Dario Saric), n’a pas encore été totalement digérée à Philadelphie. Alors qu’ils semblaient en train de monter en régime, les hommes de Brett Brown ont été brutalement coupés dans leur élan par la blessure de leur recrue. Touché à l’aine, Butler a manqué deux matchs à domicile la semaine dernière, contre Brooklyn et Indiana. Philly, qui avait pourtant remporté 14 de ses 15 premiers matchs au Wells Fargo Center, ne s’en est pas remis.

Battus par les Nets puis par les Pacers malgré deux performances gigantesques de Joel Embiid (33 points et 17 rebonds contre Brooklyn, 40 points et 21 rebonds contre Indiana), les 76ers sont ainsi apparus curieusement démunis. Le retour de Butler a certes coïncidé avec une victoire à Cleveland ce week-end, mais Philadelphie a lourdement rechuté la nuit dernière sur le parquet des San Antonio Spurs, vainqueurs par 27 points d’écart. Sur ce match, Jimmy Butler et Joel Embiid ont cumulé un vilain 9/30 au tir, dont 0/9 à 3 points. Alors que le pivot camerounais s’était récemment plaint d’être moins bien utilisé depuis l’arrivée de Butler, les résultats commencent à lui donner raison. Clairement, l’harmonie reste à trouver dans la nouvelle organisation des Sixers…

Les Clippers à la dérive

Très bonne surprise du début de saison, grâce notamment à une parfaite gestion de l’effectif par le coach Doc Rivers, les Los Angeles Clippers traversent une mauvaise passe depuis une dizaine de jours. La franchise californienne n’a remporté qu’un seul de ses sept derniers matchs, et encore, après prolongation face au cancre de la conférence Ouest, les Phoenix Suns. Le coup de mou est notamment spectaculaire en attaque : alors qu’ils restaient sur 22 matchs de suite avec plus de 100 points inscrits, les Clippers ont été maintenus à quatre reprises sous la barre des 100 unités sur les 7 dernières rencontres.

L’effet de surprise qui prévalait en début de saison n’est plus d’actualité. Les adversaires ont étudié le jeu des Clippers et opèrent désormais des ajustements défensifs en conséquence. Les hommes de Doc Rivers ont bien réussi à relancer la machine la nuit dernière contre Portland (127 points inscrits), mais cela n’a pas suffi à empêcher les Blazers, portés par un immense Damian Lillard, de s’imposer sur leur parquet. Le bilan global reste pour l’heure nettement positif (17 victoires, 13 défaites), mais le signal d’alarme est tiré. Alors que se profile une série de gros matchs face à des adversaires de l’Ouest, les Clippers vont vite devoir se réveiller s’ils ne veulent pas perdre tout le bénéfice de leur excellente entame.