Hervé Renard nommé sélectionneur de l’équipe de France féminine de football

Hervé Renard, ici photographié en 2019 lorsqu’il entraînant l’Arabie saoudite, a officiellement été nommé sélectionneur de l’équipe de France féminine, succédant donc à Corinne Diacre.
Hervé Renard, ici photographié en 2019 lorsqu’il entraînant l’Arabie saoudite, a officiellement été nommé sélectionneur de l’équipe de France féminine, succédant donc à Corinne Diacre.

FOOTBALL - C’était un secret de Polichinelle, il ne restait qu’à l’officialiser. La Fédération française de football a annoncé ce jeudi 30 mars qu’Hervé Renard, 54 ans, devenait le nouveau sélectionneur de l’équipe de France féminine, succédant donc à Corinne Diacre sur le banc des Bleues.

Une annonce qui était attendue depuis le début du mois et le départ de cette dernière de ses fonctions, conséquence directe de la fin de règne de Noël Le Graët à la FFF et d’une brouille impossible à résoudre avec plusieurs joueuses phare de la sélection.

Une victoire de prestige contre l’Argentine

Espérée depuis des jours, l’arrivée d’Hervé Renard, victorieux de la Coupe d’Afrique des Nations masculine avec la Zambie en 2012, puis la Côte d’Ivoire en 2015, s’était considérablement rapprochée mardi 28 mars au soir. La Fédération saoudienne, jusqu’alors employeur du technicien français, avait effectivement officialisé le départ d’un coach qui lui a permis de vaincre le futur champion du monde argentin lors de la dernière Coupe du monde.

Les officiels saoudiens ont ainsi fait savoir qu’un « accord juridique avait été conclu pour mettre fin au contrat » la liant à Hervé Renard, qui disposait d’une clause libératoire de plusieurs millions d’euros.

Dans une série de tweets, l’intéressé a de son côté évoqué son « immense fierté » d’avoir entraîné les « faucons verts » depuis 2019. « J’ai eu la très grande chance d’avoir été une partie intégrante de la vie de ce merveilleux pays », a-t-il écrit. Et de saluer sur le plan sportif la belle évolution de ses joueurs, les seuls à avoir vaincu l’Albiceleste de Lionel Messi lors du Mondial au Qatar.

La Coupe du monde dans trois mois

Mais désormais, c’est un tout autre chantier qui attend Hervé Renard, passé notamment par Sochaux, Lille ou la sélection marocaine, sans jamais entraîner de féminines. En effet : en dépit d’un effectif parmi les plus prometteurs de la planète et alors que se profile cet été la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande et en Australie (un an avant les JO de Paris), les Bleues sont toujours en quête d’une première médaille internationale.

D’ici là, les Françaises et leur nouveau sélectionneur n’auront que quatre rencontres, contre la Colombie dès le 7 avril, le Canada quatre jours plus tard, l’Irlande le 6 juillet et l’Australie le 13 juillet, pour se préparer.

Et ce dans un contexte où plusieurs cadres majeures ont annoncé leur retrait de l’équipe de France de manière à protester contre « le système » jusqu’alors en place à la FFF et incarné par le binôme Diacre-Le Graët. Wendie Renard, Marie-Antoinette Katoto, Kadidiatou Diani, Griedge Mbock et Perle Morroni devront ainsi être convaincues de revenir sous le maillot frappé du coq; ce nouveau cycle pourrait aussi marquer les retours d’autres prestigieuses anciennes écartées par Corinne Diacre, à l’image d’Amandine Henry, Eugénie Le Sommer ou encore Gaëtane Thiney.

La preuve qu’après ses réussites africaines et asiatiques, et des passages par les championnats de France et d’Algérie, Hervé Renard s’attaque peut-être, en 2023, au plus grand défi de sa carrière.

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