Infirmière tuée à Reims : une ancienne victime du mis en cause déplore un « manque de moyens en psychiatrie »

« Une très grande colère et de l’incompréhension. » C’est ce qu’a ressenti Corinne Langlois après l’attaque au couteau ayant coûté la vie à une infirmière du CHU de Reims, le 22 mai. En 2017, alors cheffe de service dans un centre de réinsertion par le travail, elle avait elle aussi été agressée par le suspect, mis en examen le 24 mai pour assassinat.

Le forcené avait alors attaqué au couteau quatre personnes, dont Corinne Langlois. Une infirmière avait succombé à ses blessures. L’individu avait été mis en examen pour « violences aggravées », la cour d’appel de Reims devant statuer en septembre sur cette affaire.

« On manque de psychiatres, on manque de moyens depuis des années »

« Nous, notre crainte, c’était qu’il recommence après les faits. Il a été un peu plus d’un an en UMD, en unité pour malades difficiles. Et notre crainte, c’était, quand il va ressortir, qu’est ce qui va se passer ? Et on avait peur qu’il recommence », déplore Corinne Langlois. « En 2017, ça faisait environ un mois qu’il ne prenait plus son traitement et personne, à aucun niveau, ne s’en était rendu compte », dénonce-t-elle, affirmant que son agresseur « était contre les soins, en colère contre la psychiatrie, et disait que la psychiatrie avait détruit sa vie ».

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Corinne Langlois dénonce également un « manque de moyens en psychiatrie ». « On manque de psychiatres, on manque de moyens...


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