Infirmière tuée à Reims: avant ses obsèques, ses proches rendent hommage à "un rayon de soleil" qui "aimait la vie"

Aussi bien au niveau professionnel que familial, Carène Mézino était réputée pour sa bonne humeur et son altruisme. Ce jeudi, pour ses obsèques, ses proches ont voulu organiser une cérémonie à l'image de la défunte.

Un adieu le plus personnel possible. Ce jeudi, Reims s'apprête à rendre un dernier hommage à Carène Mézino, cette infirmière mortellement poignardée au sein du CHU de la ville mardi passé. Les obsèques, qui auront lieu à partir de 9h30 au sein de la basilique Saint-Rémi, ont été entièrement organisées par ses proches, qui ont voulu une cérémonie à l'image de cette femme de 37 ans qui "marquait les esprits".

Tandis que le personnel hospitalier est invité à venir vêtu d'une blouse blanche ou d'une tenue de service, les autres convives sont encouragés à porter une touche de couleur.

"Elle marquait les esprits"

Au-delà de l'infirmière, c'est une femme à la joie de vivre débordante, toujours là pour les autres, dont veulent se rappeler ses proches. "C’était un rayon de soleil, partout où elle allait elle marquait les esprits. Elle aimait la vie, c’est vraiment quelque chose qui la décrit, elle aimait la vie et les gens", nous dit Jessie, une amie d'enfance.

Encore visiblement marqué, Adrien, son époux qu'elle avait rencontré durant sa scolarité et avec qui elle a eu deux enfants de 7 et 11 ans, pointe également une femme "qui s'est toujours occupée de tout le monde."

Un trait de personnalité qui, inévitablement, transparaissait également dans son rôle de mère, qu'elle prenait extrêmement à cœur.

"C’était une maman poule. Il ne fallait pas leur enlever leur maman, on ne le souhaite à personne", reprend Adrien.

"On avait tout ce dont on avait besoin, c’était le moment où on pouvait commencer à profiter. Et voilà, il va falloir faire autrement maintenant", ajoute-t-il.

"Quelqu'un qui aimait les choses simples"

Comme un ultime hommage à son altruisme, les proches de "petit Zébulon", comme elle était surnommée, ont demandé que les invités aux obsèques n'apportent pas de fleurs, mais fassent plutôt des dons qui seront ensuite reversés à des associations.

De ses anciens collègues des hôpitaux de Provins et Reims où elle a travaillé, aux habitants de Ville-en-Tardenois, où elle résidait avec sa famille, les convivent s'annoncent nombreux.

Peu après le drame, une collègue du CHU de Reims avait déjà vanté la joie de vivre de Carène auprès de L'Union. "Elle avait toujours le sourire, elle savait réconforter et être pleine d’empathie. Elle était très douce et très appréciée de tout le monde. C’était une toute petite bonne femme et une vraie boule d’énergie et de douceur", disait-elle.

Le lendemain des faits, une première minute de silence avait été respectée par le personnel du CHU, avant une autre, nationale cette fois-ci, organisée le lendemain à la demande du ministre de la Santé François Braun.

Article original publié sur BFMTV.com

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