INFO JDD. Thoiry, ménagerie du Jardin des plantes… Quand les zoos agrandissent leurs enclos en région parisienne

Ben déprimait depuis la mort de sa compagne, Jenny, en 2018. Mais un nouveau congénère lui tient compagnie depuis quelques semaines : Moyo, âgé de 9 ans, arrivé du zoo de Magdebourg, en Allemagne. Ils semblent bien s’entendre. Ce matin de septembre, les deux éléphants marchent côte à côte dans leur enclos du ­ZooSafari de Thoiry, dans les Yvelines. L’aîné, âgé de 42 ans, ne se laisse pas faire quand son jeune colocataire prend un peu trop de place. Il lève légèrement sa trompe sur le côté, lui intimant de se décaler. Moyo obtempère.

D’ici à décembre, un troisième mâle doit les rejoindre, en provenance du zoo de Boras, en Suède. Il a le même âge que Moyo. « Ces deux grands ados pourront jouer ensemble et tester leurs limites auprès de Ben », explique ­Christophe Grossiord, le curateur du cheptel. Les visiteurs ravis les observent en voiture depuis la route qui encercle leur territoire de 1 hectare, qui semble dérisoire par rapport à la savane africaine. Mais ce périmètre reste 15 fois plus grand que les 1 000 mètres carrés minimum requis par animal par l’Association européenne des zoos et aquariums (EAZA). À partir d’octobre, un enclos plus spacieux, de 3 hectares, va leur être construit. Les trois pachydermes s’y installeront l’été ­prochain en compagnie de ­phacochères et d’antilopes. Le chantier de 31 millions d’euros comprend la construction de lodges avec vue sur leur enceinte.

Dans la ligne de mire des militants animalistes

Ben et Moyo se distinguent comme les deux seuls...


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