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Ingérences étrangères : le Rassemblement national organise sa contre-attaque

Une situation des plus ironiques. Soupçonné depuis des années de collusion avec le Kremlin à la faveur d’un prêt de 9,4 millions d’euros contracté en 2014 auprès d’une banque tchéco-russe, le Rassemblement national pensait laver son honneur. Et ce, grâce à l’ouverture, mi-décembre, d’une commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères dans la vie politique française, placée sous l’égide du très médiatique Jean-Philippe Tanguy, président délégué de groupe RN à l’Assemblée.

Las, le rapport de 210 pages, signé par la rapporteur Renaissance de la commission Constance Le Grip et publié le jeudi 8 juin – mais dont de larges pans avaient déjà été diffusés par Mediapart, RMC ou encore Libération la semaine dernière – est loin d’avoir satisfait les espérances du parti nationaliste. Qualifié de « courroie de transmission efficace » du régime russe en France dans la conclusion du rapport, du fait notamment de sa russophilie affichée depuis les fondations du Front national en 1972, voici le RN forcé de partir, une nouvelle fois, en croisade contre ses détracteurs. Une stratégie en trois temps.

Le RN dénonce un « procès politique »

Or, la meilleure défense, c’est l’attaque. Le 31 mai, alors que les premières fuites inondaient internet et les réseaux sociaux, Marine Le Pen, en déplacement dans le Pas-de-Calais, laissait cours à sa colère : « Ce rapport s’est transformé en procès politique, on me reproche des prises de position politiques, sur la Crimée notammen...


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