Insultes racistes contre Vinicius: le parquet de Valence ouvre une enquête
Le parquet de Valence (sud-est de l'Espagne) a ouvert une enquête lundi après les insultes à caractère raciste dont a été victime la veille l'attaquant brésilien du Real Madrid Vinicius dans le stade de la ville, a appris l'AFP lundi de sources judiciaires. Le parquet, précisent ces sources, a lancé une enquête pour un "délit de haine" présumé concernant ces insultes proférées envers le jeune joueur brésilien lors du match perdu par le Real contre le FC Valence (1-0).
Le Real Madrid a annoncé lundi avoir déposé une plainte auprès du parquet espagnol: "Le Real Madrid condamne les faits survenus hier (dimanche, NDLR) contre notre joueur Vinicius Junior et s'y oppose vigoureusement", a écrit le club merengue, qui a décidé de déposer cette plainte afin qu'une "enquête soit ouverte" sur ces insultes qui constituent juridiquement, selon le club, un "délit de haine".
Le gouvernement espagnol demande une réponse ferme
Lors du match entre le Real Madrid et le Valence CF comptant pour la 35e journée de Liga et perdu 1-0 par les Madrilènes dimanche, Vinicius a été victime d'insultes en tous genres, notamment racistes, de la part d'une large partie du public du stade Mestalla. Autour de la 70e minute de jeu, Vinicius a pointé du doigt un supporter, puis les joueurs sont allés rapporter les faits à l'arbitre. Carlo Ancelotti a de son côté indiqué avoir entendu le cri "mono", soit "singe" en espagnol, ce qui a amené l'arbitre à "ouvrir le protocole racisme", selon l'Italien.
Le gouvernement espagnol a demandé lundi "une réponse ferme" face aux insultes racistes adressées à la star brésilienne du Real Madrid Vinicius et a assuré que ces chants "ne représentent pas" les Espagnols. "Les institutions qui doivent assurer le bon fonctionnement du football (...) doivent être beaucoup plus fermes avec ce type d'affaire", a déclaré le ministre de la Consommation, Alberto Garzon, membre de l'aile gauche radicale du gouvernement, dans un entretien à Radiocable. "Quand on a une partie des supporters qui profère des insultes racistes à un joueur, évidemment, ce qu'il faut faire, c'est avoir une réponse ferme", a-t-il ajouté. En Espagne, le pouvoir de sanction en cas d'insultes racistes est réparti entre le gouvernement, la justice et la fédération de football.