"J’aurais pu dix fois devenir l’un d’eux" : Patrick Fiori en éducateur pour jeunes en difficulté dans Mauvaises Graines (France 3)

Votre personnage s’appelle Jean Bogossian. Toute ressemblance avec un patronyme d’origine arménienne serait purement volontaire…

Patrick Fiori : Mais ce n’est pas moi qui l’ai demandé aux auteurs ! (Rires) Ils se sont renseignés sur mes origines, arméniennes et corses, et sur bien d’autres choses, afin d’écrire spécifiquement pour moi. Alors, oui, si j’ai foncé dans cette aventure, c’est parce que Jean Bogossian est dans mon ADN !

Et vous retrouvez un autre acteur chanteur, Michel Jonasz…

Qui joue mon père, oui. Il a été adorable sur le tournage, beaucoup plus que dans le scénario ! Jean fait huit ans de taule pour un meurtre qu’il n’a pas commis, mais son père s’est éloigné de lui, persuadé de sa culpabilité. À sa sortie de prison, il décide de monter un centre éducatif pour jeunes délinquants, dans leur petit village. Pour accompagner et réinsérer tous ces gamins, leur montrer le chemin et leur éviter de basculer du mauvais côté. Ces centres-là existent en France.

Vos parents étaient eux-mêmes famille d’accueil, lorsque vous étiez enfant. Vous avez vu passer, à la maison, des jeunes dans ces situations délicates ?

Nous n’avions pas de conversations à ce sujet avec eux. Mais j’ai perçu ce sentiment d’avoir été abandonné, trahi, et compris la pudeur des sentiments. J’aurais pu dix fois devenir l’un d’eux. Je me suis plutôt dirigé vers des "grands frères" de la cité Air-Bel de Marseille. J’ai fait des ...

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