Jeunes, engagés, surdiplomés: qui sont les victimes de l'attaque au Niger

Ils étaient jeunes, surdiplômés et travaillaient sur un des terrains les plus dangereux d'Afrique: voici ce que l'on sait des six Français de l'ONG Acted tués dimanche au Niger et de leurs deux accompagnateurs nigériens.

Charline F.

Originaire de Seine-Maritime, cette doctorante de 30 ans spécialiste des sciences de gestion a été chargée de TD pendant cinq ans à l'université d'Aix-Marseille, puis a travaillé deux ans à l'ambassade de France au Nigeria avant d'être récemment embauchée par Acted. "Elle était pleine de vie, pleine de convictions, idéaliste, elle ne supportait pas l'injustice, elle se battait pour ses idées", souligne Sarah, une de ses soeurs, qui indique qu'elle avait pris son poste à Niamey il y a seulement une semaine.

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"Elle avait déjà voyagé quelques jours au Niger avant de prendre son poste à Niamey, elle avait un fort caractère, toujours partante pour tout, drôle, pleine d’humanité. C’est dur de le dire aujourd’hui mais elle était très vivante", évoque son amie Anna Gomez-Colombani. "Après le Niger, elle avait aussi pour projet de partir vivre en Jordanie où on avait voyagé toutes les deux il y a quelques semaines. Elle ne s’arrêtait pas", ajoute-t-elle.

"C'était une femme de caractère dont sa famille était fière, engagée dans ses recherches en économie du développement, joignant le travail académique au travail sur le terrain", a témoigné son directeur de thèse Claude Rochet.

Stella G.

Elle avait fait ses études de marketing et de management à Montpellier, sa ville d'origine, puis en région parisienne, avant de se consacrer à partir de 2015 à l'humanitaire, selon son profil LinkedIn.

Passée par l'ONG Oxfam en Centrafrique, elle avait aussi été initiée six mois sur le terrain par l’institut Bioforce, référence française en matière de formation des humanitaires, a indiqué à l'AFP cet institut basé à Vénissieux.

En 2020, elle avait rejoint Reach, un programme d'analyse de(...)


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