JO 2018 – Le jour où Martin Fourcade a frôlé la mort

PYEONGCHANG 2018 – Quintuple champion olympique, le biathlète de 29 ans aurait pu perdre la vie lors d’une séance de tir au début de carrière.

(Crédit AFP)
(Crédit AFP)

Auréolé d’or sur le relais mixte ce mardi, Martin Fourcade est entré un peu plus dans l’histoire du biathlon mais également du sport français. Cette médaille d’or olympique, la cinquième de sa carrière, en fait le sportif français le plus titré des Jeux Olympiques. Pourtant, la légende qui entoure le champion aurait pu ne jamais voir le jour.

Dans son autobiographie, Martin Fourcade, Mon rêve d’or et de neige, le Français revient sur une mésaventure survenue lors d’un stage au début de sa carrière… qui aurait pu lui coûter la vie. Alors qu’il participait à un stage à l’Alpe d’Huez, l’entraîneur avait programmé une séance de technique au tir dans un gymnase en raison des conditions météo. L’exercice consistait à faire du « tir à sec », sans balle dans les chargeurs. Le but pour chaque jeune biathlète était de perfectionner ses automatismes face à une cible.

Mais alors que les participants se trouvaient en colonne sur trois rangs face à un mur de miroirs, Martin Fourcade est surpris d’entendre un coup partir derrière lui. “J’ai cru à une mauvaise blague en entendant un “BANG”. Mais en levant les yeux, j’ai vu le miroir fracassé face à moi, un peu au-dessus du reflet de ma tête“, s’est-il rappelé dans son autobiographie.

S’il pense dans un premier temps avoir commis une erreur et oublié une balle dans son chargeur, le jeune Catalan réalise vite qu’aucune douille ne s’y trouve. “Je me suis retourné, la fille derrière moi était en train de vérifier son arme. Et là, c’est comme si je voyais la scène au ralenti, comme dans un film. La douille qui s’éjecte, tombe au sol et ralentit.” En quittant le pas de tir à l’extérieur, la jeune fille avait oublié de vider son chargeur. “Elle avait tiré pour de bon et la balle de .22 était passée à quelques centimètres de ma tête”, a-t-il conclu, ajoutant que cet incident avait “marqué (sa) vie à jamais”.