JO de Tokyo : un visa remis à l’athlète biélorusse menacée de rapatriement

Krystsina Tsimanouskaya a été forcée d’interrompre sa participation aux Jeux olympiques de Tokyo, avant d’être emmenée de force à l’aéroport.
Krystsina Tsimanouskaya a été forcée d’interrompre sa participation aux Jeux olympiques de Tokyo, avant d’être emmenée de force à l’aéroport.

Depuis dimanche 1eraoût, l?affaire secoue la sphère sportive. Après avoir fustigé les instances sportives de son pays, reprochant aux entraîneurs de la fédération biélorusse leur négligence, Krystsina Tsimanouskaya a été forcée d?interrompre sa participation aux Jeux olympiques de Tokyo, avant d?être emmenée de force à l?aéroport. Finalement, la jeune femme de 24 ans a obtenu un visa humanitaire de la Pologne, lundi 2 août.

La sportive craint des représailles

L?événement est survenu dans un contexte particulier. En effet, il s?est produit après près d'un an de répression féroce de toute contestation en Biélorussie, ex-république soviétique nichée entre Russie et UE et dirigée d'une main de fer depuis 1994 par le président Alexandre Loukachenko. La sprinteuse dit craindre d'être emprisonnée si elle retourne dans son pays, qui a vu des milliers d'arrestations et d'exils forcés d'opposants, ainsi que la liquidation de nombre d'ONG et médias indépendants.

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La jeune femme avait affirmé dimanche avoir été forcée de mettre un terme à sa participation aux Jeux olympiques par le sélectionneur de son équipe, avant d'être accompagnée à l'aéroport par des responsables du Comité olympique national biélorusse pour rentrer dans son pays. Quelques jours auparavant, elle avait fermement critiqué la Fédération biélorusse d'athlétisme, qui voulait la contraindre à participer au relais 4 x 400 mètres, alors qu'elle était censée ini [...] Lire la suite