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Johann Duhaupas, le "Rocky français" sur la route de Yoka

Plus que les invectives, souvent artificielles, la boxe n'a rien trouvé de mieux pour faire mousser un combat que l'opposition des styles. Des personnalités, des parcours. Avec Yoka-Duhaupas, vendredi à l'Arena de Nanterre (Canal+), on est en plein dedans. Quitte à chevaucher le cliché : le talent face au courage, le strass face à la sueur. Ça brille dans les deux cas, mais pas de la même façon. Sur le chemin pavé d'intentions mondiales de Tony Yoka le golden boy, se dresse un soutier des rings, du genre magnifique.

À l'âge où le premier a ondulé vers l'or olympique (Rio 2016, à 24 ans), Johann Duhaupas était tourneur à l'usine, debout à 5 heures. Il revendique le contraste, perçoit le clivage : "On ne vient pas du même monde. Beaucoup s'identifient plus à mon histoire qu'à celle de Tony, qui a ses détracteurs. Je reçois plein de messages me demandant de le mettre K.-O." L'air de la salle de boxe, lui ne l'a humé qu'à 19 ans, quand un club a enfin ouvert dans son coin, à Abbeville (Somme). Pas de bol, sa montée en gamme coïncide avec le déclin de la boxe dans le pays. "Je commençais à peine à me montrer que les télés ont arrêté net. Il a fallu trouver une solution."

Le public américain l'a ovationné

Et donc s'exporter. Maghreb, pays de l'Est, Japon : tout est bon pour se faire la main et quelques billets. Tant pis si le traquenard rôde : "Au Panama, on m'a subitement pressé de monter sur le ring alors que je n'étais même pas habillé. J'étais pourtant censé avoir du temps.&quo...


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