Joseph d’Anvers : les embruns de la jeunesse

Pour eux, tout a basculé en quelques mois, entre avril et juillet 1994. Le drame initial ? Le suicide de Kurt Cobain, leader de Nirvana qui ne voulait pas être le héros de son époque, laissant les lycéens et les personnages du troisième roman de Joseph d’Anvers dans un abîme de tristesse. Tom, Youri et le narrateur du « Garçon ordinaire » vont noyer leur peine dans la musique.

À quelques semaines du bac, ce n’est pas le plus évident des choix. Mais pour eux, il sera salvateur. La puissance de la musique jouée ensemble va aussi leur permettre de briser ce mur, entre eux et les filles du bahut conviées aux premières répétitions. Des amours ­débutantes, des sentiments nouveaux, maladroits, sincères et ­forcément ­touchants. Un jour, à la suite d’une bagarre à la ­cantine, Youri disparaît, bouleversant l’équilibre de la petite bande.

Joseph d’Anvers dresse le ­portrait d’une époque révolue, celle d’avant les réseaux sociaux

Joseph d’Anvers raconte ici brillamment le basculement ­complexe et irréversible vers l’âge adulte. Ses ados se font des promesses d’éternité tout en évitant soigneusement d’anticiper la suite de leurs vies. Accrochés à leurs rêves et à leurs désirs, ils jouent avec le feu, mettant leurs convictions ­politiques et humaines à l’épreuve. D’une ­écriture sans emphase, Joseph d’Anvers touche droit au cœur quand il décrit les premiers ébats entre son héros et la douce Alice. Sous sa plume, les garçons ne sont pas toujours à l’aise, semblent bien dépourvus qua...


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