Juventus, la Vieille Dame se refait une beauté

Pas de révolution à Turin, seulement un ravalement de façade. Si le départ de Bonucci est un vrai coup dur pour la défense de fer des Bianconeri, quelques jolies signatures viennent renforcer un effectif encore très équilibré. Cette année encore, il va falloir compter avec la Juve.

À Turin, le changement, c’est derrière. Dans les buts, l’ex-Gunner Wojciech Szczesny vient doubler Gigi Buffon – et préparer la succession de la légende ? – après deux saisons réussies en prêt à l’AS Roma. Surtout, avec les départs de Leonardo Bonucci (au Milan AC) et Dani Alves (au PSG), Massimiliano Allegri avait un besoin impérieux d’une nouvelle tête en défense, a minima. C’est fait avec Mattia De Sciglio, qu’Allegri avait lui-même lancé au Milan, en 2011. Auteur d’un bon Euro 2016 mais d’une dernière saison décevante, le latéral gauche de 24 ans, qui peut jouer à tous les postes de la défense, va devoir se relancer. Ça tombe bien, il retrouve un entraîneur qu’il adore.

Offensivement, la belle prise turinoise s’appelle Federico Bernardeschi (23 ans). Acheté à une Fiorentina en pleine restructuration (le club a été mis en vente par les frères Della Valle) moyennant 40 millions d’euros, l’ex-numéro 10 de la Viola vient garnir un axe dense, avec notamment Miralem Pjanic et Paulo Dybala. La présence de celui que l’on présente parfois comme le successeur de Roberto Baggio va offrir davantage de solutions à Allegri pour créer du jeu, une nécessité après les bouleversements enregistrés en défense.

S’il ne faut pas oublier Rodrigo Betancur (19 ans), le “Pogba uruguayen”, arrivé de Boca Juniors, l’autre bon coup offensif s’appelle Douglas Costa (26 ans). Prêté pour deux ans par le Bayern Munich avec option d’achat, le Brésilien sort certes d’un exercice délicat en Allemagne, mais reste un joueur pétri de talent. Suffisant pour faire sauter les défenses d’Italie et d’Europe ? En tout cas, la Juve a tout donné pour sa vidéo de présentation.

Pourquoi changer une formule qui gagne ? Max Allegri devrait reconduire le 3-4-3, convertible en un 4-3-3 plus classique, qui lui a permis de conquérir le titre en Serie A et d’atteindre la finale de la Ligue des Champions la saison passée. Si ses hommes risquent de tourner à quasiment tous les postes étant donnée la profondeur de l’effectif bianconero, on peut tout de même se risquer au pronostic de l’équipe-type. Gianluigi Buffon sera protégé par un trio composé d’Andrea Barzagli, de Giorgio Chiellini et du neo-Juventino Mattia De Sciglio. Au milieu, Sami Khedira continuera à récupérer, Miralem Pjanic à relayer, tandis que les côtés se partageront entre Juan Cuadrado, Alex Sandro, Douglas Costa et Mario Mandzukic. Enfin, devant, on pourrait voir un trio Federico Bernardeschi – Paulo Dybala – Gonzalo Higuain des plus excitants.

L’équipe-type possible : Buffon – Barzagli, Chiellini, De Sciglio – Khedira, Pjanic, Douglas Costa, Mandzukic – Bernardeschi, Dybala, Higuain

Devant, sauf départ (Dybala ?), la Vieille Dame est bien équipée. Idem sur les côtés. Reste l’axe central, où Blaise Matuidi est ardemment courtisé depuis plusieurs mercatos. Si de grandes choses se passent au PSG, un départ du milieu pourrait être facilité. En cas d’échec sur ce dossier, les profils Steven N’Zonzi (FC Séville) et Emre Can (Liverpool) sont appréciés. Enfin, derrière, la Juve doit encore se renforcer. Sont visés Konstantinos Manolas (AS Roma) ainsi que João Cancelo et Ezequiel Garay (Valence CF). Le temps presse : la Juve reprend sa saison le dimanche 13 août par la Supercoupe d’Italie face à la Lazio Rome.

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