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Kevin Mayer, la consécration tant attendue

SPORTIFS FRANÇAIS DE L’ANNÉE – Fin d’année oblige, la rédaction de Yahoo Sport a établi son Top 5 des athlètes tricolores qui ont marqué l’année 2017 de leur empreinte. Le décathlonien Kevin Mayer arrive en cinquième position.

2017, l’année de la consécration pour Kevin Mayer (AFP).
2017, l’année de la consécration pour Kevin Mayer (AFP).

Il avait déjà fait parler de lui aux Jeux de Rio de 2016 où sa médaille d’argent avait marqué les esprits. Débarrassé de l’encombrant Ashton Eaton, la légende du décathlon, parti à la retraite, Kevin Mayer est allé chercher le plus beau des métaux à Londres l’été dernier. À 25 ans, le Français est devenu le 12 août 2017 le premier champion du monde tricolore de la discipline avec 8768 points. Favori, Kevin Mayer ne s’est pas raté après notamment une première journée de rêve qui l’a propulsé en tête avec deux records personnels (10’’70 sur 100m et 48’’26 sur 400m). Il a aussi réalisé sa meilleure performance de la saison au lancer du poids (15,72m). L’or lui tendait les bras et seul une catastrophe pouvait l’empêcher de monter sur la plus haute marche du podium. Ce qui a bien failli arriver.

En difficulté à la perche, le natif d’Argenteuil a sauvé son titre en réalisant un saut miraculeux à 5,10m. “Il y a eu un tas de commentaires sur ce saut réussi de justesse à 5,10 m à la perche. Certains ont dit que si je ressemblais à Rocco Siffredi, je n’aurais pas franchi la barre. Pour une fois que c’est un avantage”, a-t-il plaisanté après avoir terminé les 10 travaux d’Hercule.

Quelques mois plus tôt, Kevin Mayer avait déjà montré toute l’étendue de son immense talent en décrochant le titre européen en salle… de l’heptathlon à Belgrade. Le combinard s’est emparé du record d’Europe de l’heptathlon pour remporter à 25 ans le premier grand titre de sa carrière.

Avec son physique d’Apollon et ses airs de gendre idéal, Kevin Mayer a aussi la tête bien faite. Le jour de son sacre, une internaute a ainsi posté sur Twitter : “Merci à Kevin Mayer qui prouve combien la race blanche est belle”. Un message clairement raciste auquel “Keke la braise” – son surnom – a répondu avec intelligence. “C’est pas puni par la loi ce genre de tweet ? En tout cas, si 2 “races” d’humains existaient, nous ne serions pas de la même”, a sèchement rétorqué le sportif. Il avait raison. Kevin Mayer n’est définitivement pas comme nous.