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L’État islamique aurait fait usage d’armes chimiques en Irak

Au lendemain de l'attaque de Taza Khormatu, le 8 mars 2016, les membres de la sécurité civile soupçonnaient déjà une contamination avec des produits chimiques (photo d'archives).   - Credit:MARWAN IBRAHIM / AFP
Au lendemain de l'attaque de Taza Khormatu, le 8 mars 2016, les membres de la sécurité civile soupçonnaient déjà une contamination avec des produits chimiques (photo d'archives). - Credit:MARWAN IBRAHIM / AFP

Les révélations sur les méthodes employées par l'État islamique (El) en Irak durant son califat autoproclamé ne sont probablement qu'à leurs débuts. Et pourtant, des experts de l'Organisation des Nations unies (ONU) assurent déjà que l'EI « a fabriqué et produit des roquettes et mortiers chimiques, des munitions chimiques pour lance-roquettes, des têtes de missile chimiques et des dispositifs explosifs de circonstance », entre 2014 et 2019, en Irak. Les membres de l'Unitad, l'équipe d'enquêteurs chargée de concourir à amener l'EI à répondre de ses crimes, affirment avoir recueilli des « preuves testimoniales, numériques et documentaires » allant dans ce sens.

L'enquête s'intéressait notamment « au financement, à l'approvisionnement et à la logistique de (l'EI) et ses liens avec les éléments de commandement, à mieux comprendre quels étaient les sites présumés de fabrication, de production et d'utilisation d'armes en Irak, à obtenir un complément d'informations sur les agents fabriqués […] et les vecteurs employés ». Les experts se sont en particulier concentrés sur une attaque perpétrée contre Taza Khormatu le 8 mars 2016. Ils assurent avoir recueilli « une importante quantité d'éléments de preuve », y compris « des états de paie et des éléments de la correspondance » du groupe djihadiste.

L'équipe « a examiné des preuves d'indemnisation de familles pour le « martyre » de leurs membres tués alors qu'ils manipulaient des armes chimiques […] et des registres de [...] Lire la suite