L’alerte enlèvement lancée pour retrouver Malek à Dunkerque a été levée, annonce la police

L’alerte enlèvement lancée pour retrouver Malek, 8 ans, disparue a Dunkerque, a été levée ce jeudi 8 juin (photo d’illustration prise en août 2012).
L’alerte enlèvement lancée pour retrouver Malek, 8 ans, disparue a Dunkerque, a été levée ce jeudi 8 juin (photo d’illustration prise en août 2012).

FAITS DIVERS - L’alerte a été donc été levée, une douzaine d’heures après son déclenchement ets sans que la fillette ait été retrouvée. Ce jeudi 8 juin, le parquet de Douai a demandé que l’alerte enlèvement lancée pour tenter de retrouver Malek, 8 ans, disparue à Dunkerque dans la nuit de mardi à mercredi, soit levée.

« Sur décision du parquet de Douai, il est mis fin à l’alerte enlèvement. L’enfant n’a pas été retrouvée. Les recherches se poursuivent », a notamment communiqué dans un tweet le ministère de la Justice. « Les photos ne doivent plus être diffusées », est-il précisé.

La fillette pourrait avoir été enlevée par son père. Ce dernier est par ailleurs soupçonné du meurtre de sa compagne (qui n’est pas la mère de la fillette recherchée), retrouvée morte par les enquêteurs. Elle présentait des traces de strangulation ainsi que des hématomes, a fait savoir une source proche de l’enquête.

Une enquête a d’ailleurs été ouverte pour enlèvement de mineur de moins de 15 ans et homicide volontaire par conjoint après la la découverte du corps de la compagne de son père, a annoncé jeudi le parquet de Dunkerque.  « Les premiers éléments de l’enquête convergent vers Monsieur Jamel Y. », père de la fillette et compagnon de la femme décédée, indique le procureur Sébastien Piève dans un communiqué.

Un homme soupçonné de meurtre

« Trois des quatre enfants sains et saufs » se trouvaient sur place, mais « une enfant de 8 ans », Malek donc, « était en revanche manquante », a ajouté cette source. Selon une autre source proche de l’enquête, les trois enfants retrouvés sont âgés de sept ans, deux ans et demi et sept mois.

Le suspect, un demandeur d’asile de nationalité tunisienne, est connu des services de police et de la justice, a souligné la première source, ajoutant que le couple avait « connu des différends ». « Le conjoint est forcément dans la liste des suspects, d’abord de l’enlèvement, ensuite potentiellement (du décès) de son épouse », a-t-elle poursuivi. Autre signe de vigilance pour les enquêteurs : le fait que l’homme transparaît, dans les enquêtes de voisinnage, comme violent avec sa compagne.

À nos confrères de l’AFP, une voisine directe, Sylvia, 18 ans, raconte que la victime est venue la voir le soir des faits pour lui dire : « Si vous entendez crier à l’aide, vous pouvez appeler la police. » « Vers 21h30, elle a sonné à la maison : on a ouvert et elle a demandé à passer un appel. Ma coloc a donné son téléphone. Elle n’a pas réussi à trouver le numéro qu’elle cherchait », relate encore la jeune femme.

« Après, plus de son, plus d’image »

« Vers une heure du matin, j’ai entendu (l’homme recherché) crier sur cette dame. Il lui disait de partir et d’un coup, y a plus eu de bruit. Il lui a dit : ’dégage dégage’ », poursuit sa colocataire Mathilde. « Après, plus de son, plus d’image, jusqu’à 14 heures, où on a vu la police arriver et expliquer ce qui s’était passé. »

Désormais, sur la porte de l’appartement au cœur d’un quartier populaire de Dunkerque, un scellé de la police précise la nature de l’infraction : « meurtre ». Contactés par l’AFP, la préfecture du Nord et le parquet de Dunkerque n’ont pas souhaité faire de commentaire à ce stade.

La dernière alerte enlèvement remonte le 25 mai pour la petite Eya, 10 ans, enlevée en Isère par son père et un complice et retrouvée une trentaine d’heures plus tard au Danemark. Le plan Alerte enlèvement est un dispositif d’alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé. Adopté en France en février 2006, il a été déclenché à une trentaine de reprises.

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