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"L’ambiance était dingue", le coureur français qui a réussi à battre le record du monde du marathon en arrière raconte son exploit

La fatigue se lit sur son visage, mais le sourire reste intact. Une semaine et demie après les premiers échanges avec RMC Sport sur zoom, Guillaume de Lustrac est toujours le même, malgré une large médiatisation de son exploit sportif. Il l’avoue, il "ne pense pas encore avoir pris conscience de la performance".

Pourtant, c’en est une. Courir un marathon en moins de 3h30 correspond à une vitesse légèrement supérieure à douze kilomètres par heure. Rien de facile même pour un coureur aguerri. Guillaume de Lustrac, quant à lui, est devenu le premier homme à passer en-dessous des 3h25 en courant en arrière, et ce malgré un léger craquage au kilomètre 35. "Je suis parti plus vite que ce que j’avais prévu. Je m’attendais à souffrir en fin de course et ç'a été le cas. La fatigue, le vent de face… Mais je savais que j’avais une grosse marge par rapport au précédent record qui était de 3h38. J’avais vraiment mal aux orteils et aux hanches et je n’arrivais plus vraiment à lever les jambes correctement, ce qui m’a valu quelques petites frayeurs avec des cailloux postés sur le parcours par exemple."

Mais l’ambiance sur cette course aux valeurs conviviales a poussé l’Isérois à se dépasser dans les derniers kilomètres et établir ce chrono fou de 3h25’34’’. "Je pense que je n’ai jamais vu autant de smartphones sortis pour me filmer. L’ambiance était dingue ! Et du côté des participants, tout le monde était bienveillant. Je retiendrais surtout Patrick et Luciano, qui sont deux gars qui m’ont accompagné pendant une bonne partie de la course, jusqu’à qu’ils craquent un peu physiquement. Mais ils m’ont vraiment aidé en me donnant des directions, en se poussant pour que je puisse bien prendre les virages… Je n’en demandais pas tant. Donc un grand merci à eux !"

A la recherche de nouvelles aventures

Le marathon couru, Guillaume de Lustrac est déjà passé à autre chose. A peine arrivé dans les Balkans après une vingtaine d’heures de train, ce dernier réfléchit déjà à de nouveaux défis réalisables, pour des vacances plus ou moins originales en compagnie de sa compagne, Constance, avec qui il fait tout. Pilier de sa réussite, celle qui va devenir sa fiancée songe quant à elle à passer de l’autre côté de la barrière en devenant la sportive, et non l’accompagnatrice.

Avec un record en un peu moins de quatre heures sur marathon, la deuxième moitié de la page Facebook Kokoji Challenges garde pour le moment ses envies bien au chaud. Mais elle pourrait à son tour tenter un record du monde un peu loufoque. Une nouvelle page du livre de Constance et Guillaume vient de s’écrire, pourtant l’histoire est encore loin d’être terminée. Au contraire, le chapitre de la course en arrière n’est peut-être pas encore terminé…

Article original publié sur RMC Sport