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L’appel de Sophie Binet à Macron avant la journée de mobilisation de mardi

L’appel de Sophie Binet (ici le 17 mai) à Macron avant la journée de mobilisation de mardi
L’appel de Sophie Binet (ici le 17 mai) à Macron avant la journée de mobilisation de mardi

POLITIQUE - « Rien n’est écrit d’avance. » Sophie Binet veut mobiliser les foules avant la nouvelle journée d’actions de l’intersyndicale, mardi 6 juin, contre la réforme des retraites et en appelle à nouveau à la responsabilité d’Emmanuel Macron. Pour la secrétaire générale de la CGT, l’avenir du texte dépendra « du niveau de la mobilisation » dans la rue ainsi que « du vote le 8 juin » à l’Assemblée.

« Jusqu’ici, on a déjoué tous les pronostics. Cela fait six mois que l’intersyndicale est mobilisée, c’est énorme. Les suites dépendront du niveau de la mobilisation mardi et du vote le 8 juin. J’appelle donc tout le monde à descendre dans la rue », exhorte ainsi la syndicaliste dans une interview au JDD publiée ce dimanche 4 juin, à deux jours de la 14e journée d’action à l’appel de l’intersyndicale.

« Il est encore temps qu’il retrouve la raison »

« Nous avons marqué des points cruciaux : on a gagné la bataille des consciences, remis le syndicalisme au centre et fait perdre à Emmanuel Macron toute majorité sociale et politique. Et, oui, je le confirme : il est encore temps qu’il retrouve la raison et renonce à cette réforme », assure-t-elle.

Mais si les amendements des oppositions pour réintroduire l’abrogation du report de l’âge légal à 64 ans sont rejetés en vertu de l’article 40 de la Constitution, vidant de sa substance le vote de la proposition de loi Liot le 8 juin, « ce sera un pur scandale démocratique », avertit-elle.

« C’est inédit et cela créerait un lourd précédent », insiste la responsable syndicale, se disant « très inquiète de la montée de l’extrême droite ». « Si elle arrive au pouvoir demain, ces manœuvres autoritaires pourront faire école », craint-elle, dans le sillage de son homologue Laurent Berger de la CFDT, lequel s’inquiète de la possibilité donnée à certains préfets zélés d’utiliser des lois antiterroristes pour empêcher les manifestations, notamment les casserolades.

Interrogée sur les propos d’Emmanuel Macron qui a recadré la Première ministre pour avoir qualifié le Rassemblement national d’« héritier de Pétain », elle juge que « c’est extrêmement choquant ». « Cela confirme qu’Emmanuel Macron fait la courte échelle à l’extrême droite alors qu’il a été élu pour lui faire barrage. Le RN n’a jamais été aussi élevé que depuis son accession au pouvoir. Il porte une responsabilité écrasante ».

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