L’Europe unie en Moldavie pour soutenir l’Ukraine

C'est une photo de famille où il était important de voir qui était présent et qui ne l'était pas. Une cinquantaine de dirigeants européens étaient réunis jeudi en Moldavie avec au milieu le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le continent s'est retrouvé pour le deuxième sommet de la Communauté politique européenne dont l'objectif est d'apporter une réponse unie à l'invasion russe de l'Ukraine. Le président russe n'était pas convié, en revanche, l'absence du responsable turc a été remarquée. Recep Tayyip Erdogan a annulé ce déplacement à la dernière minute.

Cette rencontre a permis au président ukrainien de s'entretenir avec son homologue serbe, allié traditionnel de Moscou. Les chefs d'Etat et de gouvernement ont évoqué les moyens d'apporter des garanties de sécurité à Kyiv. L'Ukraine pousse pour une adhésion à l'OTAN.

"Chaque doute que nous manifestons ici en Europe est une tranchée que la Russie essaiera certainement d'occuper. Qu'il s'agisse de doutes sur des mesures de sécurité vitales, sur notre unité ou sur notre capacité à relever les défis de notre temps, chaque doute accroît l'insécurité", avertit Volodymyr Zelensky.

Mais ce souhait semble difficile à exaucer. Plusieurs membres de l'Alliance Atlantique ne soutiennent pas cette candidature. C'est une ligne rouge fixée par la Russie, et c'est aussi une carte à mettre de côté lors d'éventuelles négociations de paix.

"Il est important de donner de l'espoir aux Ukrainiens et de montrer à la Russie que nous soutenons l'Ukraine et que la place de l'Ukraine est au sein de l'OTAN. Bien sûr, tout le monde comprend que cela ne peut pas se faire tant que la guerre est en cours. Mais il est important de signaler très clairement que l'Ukraine appartient à l'OTAN et que nous la soutenons", insiste la Première ministre estonienne, Kaja Kallas.

Le choix de la Moldavie pour accueillir ce sommet est aussi un signal envoyé au Kremlin. La rencontre s'est déroulée à 20 kilomètres de la frontière ukrainienne. De plus, Chisinau a reçu il y a un an le statut de candidat à l'Union européenne, en même temps que l'Ukraine.