L’huile de palme malaisienne menacée par une pénurie de main-d’œuvre

Le premier groupe de travailleurs indonésiens n’est arrivé que le 22 juin, s’étonne le quotidien de Singapour The Straits Times. Soit une quarantaine d’hommes sur les 4 699 promis par les autorités indonésiennes. Bien trop peu pour extraire à temps l’huile des noyaux des fruits de palmiers à huile. Il faudrait immédiatement 120 000 paires de bras, selon le portail d’informations malaisien Malaysiakini.

La Malaisie est le 2e pays producteur d’huile de palme, derrière l’Indonésie. Et 80 % des 437 000 ouvriers agricoles qui travaillent dans ses plantations viennent de l’étranger, du Bangladesh un peu, d’Indonésie surtout.

Mais depuis la réouverture de ses frontières en avril, le pays tarde à voir revenir cette précieuse main-d’œuvre, à tel point que des producteurs ne parviennent plus à honorer leurs commandes. Rappelons que 80 % de l’huile de palme servant à la fabrication du Nutella provient de Malaisie.

Cette pénurie désole les entreprises productrices, d’autant que le cours mondial de l’huile de palme est au plus haut. “La triste réalité est que la Malaisie est en train de manquer une occasion en or, présentée sur un plateau, parce que nous sommes incapables d’assurer la récolte des grappes de fruits de palmiers durant cette période, en raison de la présence limitée de travailleurs sur place”, reconnaît-on du côté de l’Association des propriétaires de plantations, citée par le quotidien The Straits Times.

Impuissant, le gouvernement exhorte les producteurs à automatiser le travail dans les plantations. La ministre chargée de l’industrie des plantations, Zuraida Kamaruddin, a souligné l’importance que pourraient jouer les drones dans le contrôle des maladies et la surveillance des sites, indique Malaysiakini. “Le recours à plus d’automatisation va contribuer à réduire notre dépendance aux travailleurs étrangers et rendre notre industrie plus résiliente, à long terme.” Industrie qui dépend aussi fortement de son approvisionnement en engrais, actuellement insuffisant, selon The South China Morning Post.

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