L'incroyable erreur des officiels brésiliens à la Coupe du Monde de 1950

Cette erreur, personne n’aurait pu croire qu’ils la feraient. Et pourtant, en 1950, les officiels brésiliens l’ont commise. Retour sur une finale de Coupe du Monde… pour le moins particulière !



L’anecdote remonte à près de 65 ans en arrière. Après la Seconde Guerre Mondiale, la Coupe du Monde fait son grand retour en 1950 au Brésil, LE pays du football. Toutes les conditions sont réunies pour que la Seleção apporte au peuple Auriverde une immense joie. Pourtant, rien ne va se passer comme prévu. Sur ce tournoi, les officiels brésiliens auraient bien mérité… un carton rouge !

Du jamais vu en Coupe du Monde

Suite au forfait de trois équipes (l’Inde, l’Ecosse et la Turquie), le calendrier est complètement chamboulé. Les sélections uruguayenne et bolivienne se retrouvent isolées dans la poule D, avec un seul petit match à disputer pour se qualifier. Mais la supercherie va plus loin puisque la formule finale du tournoi se déroule sous la forme d’une poule entre quatre équipes (Uruguay, Brésil, Espagne et Suède). Un fait unique dans l’histoire du Mondial qui résulte tout simplement du manque de logique des organisateurs brésiliens, complètement dépassés par les événements. C’est donc le dernier match de ce mini-championnat, disputé entre l’Uruguay et le Brésil le 16 juillet, dans un stade Maracana de Rio flambant neuf, qui a finalement été valorisé comme une finale. Et celle-ci fut également riche en surprises…

«Le Brésil est mort»

Les Brésiliens partent largement favoris puisqu’ils n’ont fait qu’une bouchée de leurs adversaires lors de leurs exhibitions précédentes : 7-1 face à la Suède et 6-1 face à l’Espagne. Tout le contraire de l’Uruguay, qui a battu les Scandinaves dans la difficulté (3-2) avant de concéder le partage des points face aux Espagnols (2-2). Mais à la surprise générale, alors que le Brésil n’a besoin que d’un match nul pour devenir champion du monde devant son peuple, la Celeste l’emporte 2-1 et laisse les 220 000 spectateurs du stade Maracana prostrés dans un silence de mort.

Abattus par cette défaite inattendue et catastrophique, les officiels brésiliens en oublient même le protocole du prestigieux tournoi. Ils sont tellement dépités que Jules Rimet doit remettre lui-même le trophée portant son nom à Obdulio Varela, capitaine des Uruguayens à leur place. Pire : l’équipe effectue son tour d’honneur dans l’indifférence générale. «Le Brésil est mort», crie le public au bord du désespoir. Il lui faudra attendre 1958 pour oublier ce match et remporter le premier de ses cinq trophées !

Si cette défaite à domicile est toujours synonyme de tragédie nationale au Brésil, l’année 1950 restera gravée dans l’histoire du football comme celle qui a vu un pays organisateur tourner le dos à la coupe Jules-Rimet. Sans hymne, ni discours, ni remise solennelle, jamais la Coupe du Monde n’a été autant bafouée !