Comment l’OL travaille, en attendant les échéances cruciales face à la DNCG?

Comment l’OL travaille, en attendant les échéances cruciales face à la DNCG?

Y-a-t-il encore un pilote (sportif) dans l’avion, OL? Cette question alimente bon nombre de discussions à Lyon où le club, depuis l’éviction de son emblématique président, Jean Michel Aulas, le 5 mai – rendue publique le 8 mai au matin - est entré dans une forme "de voyage en terre inconnue", avec John Textor qui cumule désormais les pouvoirs de propriétaires et ceux de président par intérim.

Peu présent à Lyon – sauf dans la semaine de la révolution de palais du 5 au 12 mai – l’homme d’affaires américain travaille à distance tout en étant resté silencieux jusqu’à la fin du championnat: il a répondu ainsi à la demande de Laurent Blanc, lors de son repas du 10 mai entre les deux hommes de ne pas déséquilibrer le "sportif" par des annonces. Ce silence va se prolonger quelques jours encore comme expliqué par RMC Sport: l’entourage de John Textor expliquant que "cela allait bouger dans les 10 jours."

Mais ce silence extérieur se signifie pas que rien ne se fait dans les bureaux où John Textor travaille avec... Bruno Cheyrou et Vincent Ponsot, que ce soit en "distanciel" ou en "présentiel", comme ce fut le cas, samedi à Nice, en marge du dernier match de l’OL en Ligue 1 2022-23. Il est question du futur poste de Bruno Cheyrou, notamment, qui n’est pas contre l’idée de "monter au sein d’Eagle Football", la structure créée par John Textor, autour de l’OL, Molenbeek et Botafogo. Les contours de sa mission seront affinés d’ici la fin de la semaine. Car le nouveau boss de l’OL souhaite garder auprès de lui, Bruno Cheyrou qu’il prend soin de ménager dans leurs échanges à l’abri des vagues de commentaires négatifs et fort de son entente avec Laurent Blanc.

Cheyrou et Ponsot ont avancé des pistes, validées par Blanc

Bruno Cheyrou devrait donc prendre de la hauteur et la cellule de recrutement actuelle – une dizaine de personnes, dont de l’analyse vidéo et data – devrait être conduite, comme RMC Sport vous le disait lundi, par Mathieu Louis-Jean. Le futur-ex dirigeant sportif de l’OM sera chargée de la consolider. De quelle enveloppe va-t-il disposer, alors que les nouveaux actionnaires doivent en parallèle sortir le carnet de chèque pour lancer l’OPA (offre publique d’achat) sur les actions cotées à la bourse de Lyon et pour la plupart détenue par des acteurs économiques importants de Lyon? La réponse sera scrutée: elle dessinera les contours du mercato estival 2023.

Mais les nouveaux conducteurs du projet sportif professionnel masculin ne partiront pas d’une feuille blanche: les actuels pilotes –Bruno Cheyrou pour le choix des hommes, Vincent Ponsot pour la gestion administrative et financière des dossiers - ont en effet bien avancé sur des pistes depuis cet hiver. Des arrivées se murmurent: certes les dossiers sont un peu freinés (Hamari Traoré, le défenseur central en fin de contrat à Rennes? Al Musrati, le milieu défensif de Braga? L’arrière droit du FC Bruges, Clinton Mata?) mais ils seraient bien engagés car surtout... validés sportivement par Laurent Blanc. Dans la continuité, le nouveau locataire du bureau du recrutement pourrait les finaliser d’autant que John Textor en connait les contours au fil des réunions avec Cheyrou et Ponsot. Laurent Blanc a du aussi lui en parler lors de leurs échanges le 10 mai dernier.

Mais le plus urgent, ce sont les prêts, un travail de longue haleine mené par Bruno Cheyrou tout au long de la saison, afin de juger et jauger les potentialités de retour … ou de vente! Ils sont en effet 12 à revenir "juridiquement parlant" après une pige (obligée pour certains) loin de Lyon. Presqu’aucun ne devrait porter le nouveau maillot de l’OL la saison prochaine. Avec une priorité, que le retour de prêt de Rennes – sans option d’achat – de Karl Toko Ekambi soit réglé avant la reprise de l’entraînement, le 6 juillet. Des pistes sont en bonne voie pour assurer la fin de l’histoire de l’attaquant, devenu définitivement indésirable en janvier.

Faivre attire de nombreux clubs

Le premier joueur qui pourrait ramener de l’argent dans les caisses de l’OL se nomme Cenk Özkaçar: l’option d’achat fixée à 5 millions d’euros devrait être levée par Valence qui accueille le défenseur central turc depuis août 2022. Le défenseur central, Abdoulaye N'diaye, qui a marqué des points à Bastia pourrait aussi ramener de l’argent. Il est en contrat avec l’OL jusqu’en 2025.

Romain Faivre, dont le prêt à Lorient l’a fait revivre – 4 buts et 2 passes décisives sur les six derniers matches – attire l’œil de quelques clubs qui se renseignent. Si Laurent Blanc l’apprécie et pourrait lui faire une place en 23-24, l’aspect économique pourrait primer : il offrirait une (belle) entrée d’argent avant le 30 juin, date de la fin de l’exercice comptable de l’OL et l’étape qui la devance : le passage devant la DNCG le 22 juin. L’objectif des patrons actuels et futurs, est de régler une bonne moitié des cas d’ici la reprise, avec des difficultés pour les joueurs (Jeff Reine Adelaïde, Youssouf Koné …) qui n’ont pas convaincu dans les clubs où ils sont passés. Il faudra aussi résister à des offres "qu’il est difficile de refuser" concernant les joueurs "bankable", Castello Lukeba, Bradley Barcola, Rayan Cherki.

Tout cela dessine un baptême du feu corsé pour John Textor et son futur nouvel homme fort du recrutement professionnel, avec en ligne de mire, pour une équipe qui vient de terminer deux fois de suite (8e en 2022 et 7e en 2023), loin du podium, l’ambitieux objectif, fixé par le nouveau propriétaire : la Ligue des Champions en fin de la prochaine saison. Une échéance que les (exigeants) supporters lyonnais ont forcément bien noté.

Article original publié sur RMC Sport