La classe du "Doc", l'impuissance du "King" : les Tops et les Flops de la semaine en NBA

NBA – Comme chaque mardi, Yahoo Sport fait le point sur l’actualité de la grande Ligue. Retour sur une semaine marquée par l’hommage de Doc Rivers à Dirk Nowitzki, par les bons ajustements de Denver, Portland et Houston, par les déceptions Sixers et Celtics, mais aussi par les inquiétantes contre-performances des Spurs et des Lakers.

Doc Rivers a rendu un magnifique hommage à Dirk Nowitzki
Doc Rivers a rendu un magnifique hommage à Dirk Nowitzki
Les Tops

Doc Rivers honore Dirk Nowitzki

Les spectateurs présents ce lundi soir au Staples Center de Los Angeles pour la rencontre entre les Clippers et les Dallas Mavericks n’ont pas forcément assisté à un super match de basket (remporté par L.A. malgré un triple double de Luka Doncic), mais ils garderont toute leur vie le souvenir d’avoir participé à un instant rare et magique, un moment de pure émotion qui restera gravé dans la grande histoire de la NBA. A quelques secondes de la fin de la partie en effet, alors que la dernière possession était en cours, le coach des Clippers Doc Rivers a pris le micro pour demander au public d’offrir une standing ovation à Dirk Nowitzki !

A 40 ans, la légende allemande, MVP en 2007 et champion en 2011, dispute sa 21e et probable dernière saison sous le maillot des MAvs. Ce lundi, Nowitzki a sans doute joué son dernier match au Staples Center, raison suffisante pour motiver le coach adverse à marquer le coup. “L’un des plus grands joueurs de tous les temps“, c’est par ces mots que le “Doc” a sollicité les applaudissements du public californien, qui ne s’est pas fait prier pour honorer le mythique n°41 de Dallas. Visiblement ému, Nowitzki a en tout cas pu mesurer, une fois de plus, le respect et l’admiration qu’il inspire aux fans de NBA. D’ici mi-avril, la tournée d’adieux risque encore de nous arracher quelques larmes.

Denver, Portland et Houston fourbissent leurs armes

Semaine après semaine, la hiérarchie de la conférence Ouest se confirme, si bien qu’à un mois et demi du début des playoffs, on peut commencer à se projeter sur les principaux concurrents des Golden State Warriors, qui, rappelons-le, ont pour objectif de décrocher un 3e titre consécutif et donc de triompher de l’Ouest pour la 5e année d’affilée ! Or, si le Thunder d’Oklahoma City apparaît, depuis un moment déjà, comme le danger n°1, trois autres franchises sont en train de monter en régime et pourraient jouer les trouble-fêtes. Difficile en premier lieu de ne pas citer les Houston Rockets, qui sont allés infliger une véritable gifle à Golden State samedi, alors même qu’ils évoluaient sans le MVP 2018 James Harden.

Si Harden (qui a vu sa série de 32 matchs consécutifs à plus de 30 points prendre fin ce lundi) est quelque peu redescendu sur terre, cela est surtout dû au fait que les Rockets sont enfin au complet, avec notamment un Chris Paul revenu à un excellent niveau. Deux équipes tournent cependant encore mieux que Houston en ce moment : Denver et Portland (tous deux sur une série de quatre victoires). Assez peu exposés médiatiquement, les Nuggets et les Trail Blazers n’en réalisent pas moins des saisons magnifiques, dans le sillage d’un joueur phare extrêmement performant (Nikola Jokic à Denver, Damian Lillard à Portland), mais en s’appuyant surtout sur un collectif bien structuré, riche en options et en talents. Dans la perspective des playoffs, Denver et Portland se sont d’ailleurs encore renforcés ces derniers temps. Les Nuggets ont ainsi commencé à intégrer à leur rotation l’ancien meneur de Boston Isaiah Thomas, de retour après une longue blessure à la hanche, tandis que les Blazers ont réussi un très bon coup en recrutant l’intérieur turc Enes Kanter, libre de tout contrat. Vivement le printemps, donc !

Les Flops

Le cauchemar des Lakers, la déprime des Spurs

Quelques étages plus bas, la lutte pour les dernière places qualificatives à l’Ouest fait rage. En retard sur leurs concurrents (10e au moment du All-Star Break), les Lakers semblaient avoir enclenché une dynamique positive en dominant les Rockets jeudi dernier. Mais LeBron James et ses partenaires sont spectaculairement retombés dans leurs travers lors des deux matchs suivants, perdus à l’extérieur face aux New Orleans Pelicans et aux Memphis Grizzlies, deux équipes qui ne jouent plus rien cette saison, malgré deux grosses prestations du “King” (en triple double à Memphis). En trois jours, Los Angeles a donc grillé deux jokers et la situation devient alarmante. Sachant que leur calendrier va se corser dans les prochaines semaines, les Lakers sont désormais en fâcheuse posture dans la course aux playoffs.

Les fans des “Purple and Gold” peuvent cependant trouver des motifs d’espoir dans le constat que certains de leurs concurrents ne sont pas franchement dans un meilleur état. On pense notamment aux San Antonio Spurs, qui n’auront ramené qu’une victoire (en huit matchs) de leur traditionnel “Rodeo Road Trip”. Depuis le All-Star Game, les hommes de Gregg Popovich n’ont pas réussi à s’imposer. Le retour de DeMar DeRozan à Toronto s’est en effet achevé de manière douloureuse pour l’arrière et San Antonio a ensuite complètement déjoué sur le parquet des Knicks (qui n’avaient plus gagné à domicile depuis le 1er décembre 2018), puis sur celui des Nets (seulement 85 points inscrits !). Le retour à la maison devrait donc faire du bien à ces Spurs, désormais 8es de la conférence Ouest et sous la menace des Sacramento Kings.

Boston et Philly, favoris décevants

Derrière les intraitables Milwaukee Bucks et Toronto Raptors, qui caracolent en tête de leur conférence, une troisième équipe vient de franchir la barre des 40 victoires à l’Est. Il ne s’agit cependant ni des Boston Celtics, ni des Philadelphia 76ers, qui faisaient figure de favoris avant le début de la saison régulière, mais bien des Indiana Pacers. La régularité et la résilience démontrées par la franchise d’Indianapolis – qui évolue depuis un mois sans son meilleur joueur Victor Oladipo -, illustrent d’ailleurs parfaitement, en creux, ce qui manque pour le moment aux Celtics et aux Sixers.

Malgré un effectif impressionnant sur le papier, Boston et Philadelphie n’ont jusqu’ici par réussi à trouver la bonne carburation sur la durée, à aborder tous les matchs dans le même état d’esprit ni même à conserver le bon équilibre en attaque d’une rencontre à l’autre. Aux deux tiers de la saison, les deux ogres annoncés de la conférence Est se cherchent encore, comme l’ont prouvé certains résultats de la semaine (défaite de 10 points de Boston à Chicago et défaite de 15 points à domicile pour Philly contre Portland). La situation est peut-être moins inquiétante pour les Sixers, qui sont actuellement privés de Joel Embiid et qui doivent encore trouver les bons ajustements, après les bouleversements de la trade deadline. Du côté des Celtics, le mal semble plus profond, mais Kyrie Irving ne panique pas. “En playoffs on pourra se préparer pour une équipe en particulier, et je ne vois toujours personne nous battre en sept matchs“, a ainsi lancé le meneur des C’s après la défaite contre les Bulls. Pas sûr qu’on soit d’accord avec lui, du côté de Milwaukee ou de Toronto…