La question de la semaine : les Los Angeles Lakers joueront-ils les playoffs ?

NBA – A l’entame du dernier tiers de la saison régulière, les Los Angeles Lakers de LeBron James sont seulement dixièmes de la conférence Ouest. Confrontés à une concurrence redoutable, les “Purple and Gold” peuvent-ils finir en trombe pour accrocher une place qualificative pour les playoffs ?

Dans la jungle sans merci de la conférence Ouest, il y aura forcément des déçus dans la course aux playoffs. Un temps installés dans le top 5 du classement, avant d’être coupés dans leur élan par la blessure de LeBron James le soir de Noël, les Lakers seront-ils de ceux-là ? L’absence du ‘King” a en tout cas plongé la franchise californienne dans une spirale négative, que son retour, fin janvier, n’a pas totalement suffi à enrayer. Avec un bilan négatif depuis le début de l’année 2019 (8 victoires, 13 défaites), Los Angeles a progressivement dégringolé au classement et pointe aujourd’hui hors des places qualificatives, en 10e position.

Les nombreux fans des Lakers ont donc commencé à sérieusement s’inquiéter ces dernières semaines, d’autant qu’aux mauvais résultats se sont ajoutés des remous en coulisses, avec quelques soucis de vestiaire et surtout le très médiatique feuilleton autour d’Anthony Davis, après l’annonce par ce dernier de ses envies de départ. La superstar des New Orleans Pelicans est finalement restée en Louisiane et L.A., qui avait proposé de mettre pas moins de six joueurs dans la balance (Kyle Kuzma, Lonzo Ball, Brandon Ingram, Rajon Rondo, Lance Stephenson, Michael Beasley) pour le recruter, n’a finalement apporté que des changements marginaux à son effectif (arrivées de Reggie Bullock et Mike Muscala, départs de Beasley et d’Ivica Zubac).

Thriller californien en prévision

C’est donc peu ou prou avec les mêmes armes que depuis le début de la saison, avec ce mélange de jeunes talentueux et de vétérans roublards, avec cette énergie débordante et ce grain de folie qui caractérisent leur jeu, que les Lakers vont tenter d’accrocher les playoffs. Si on a déjà vu cette saison que la recette pouvait fonctionner, l’alchimie de ces ingrédients reste imprévisible d’un soir à l’autre. Cela pourrait constituer un désavantage par rapport aux deux équipes qui précédent les Angelinos au classement, deux voisins californiens, les L.A. Clippers et les Sacramento Kings, qui ont fait preuve jusqu’ici de davantage de continuité et de régularité.

Avec encore une grosse vingtaine de matchs à jouer pour tout le monde et des écarts très réduits jusqu’à la 4e place, actuellement occupée par Portland, la hiérarchie peut encore beaucoup évoluer au sein de la conférence Ouest, mais il semble clair que les concurrents immédiats des Lakers sont avant tout les Kings et les Clippers, qui leur barrent actuellement la route du top 8. Les “Purple and Gold” vont donc devoir composer avec deux adversaires particulièrement motivés à l’idée de faire chuter un rival historique. A ce titre, les confrontations directes (les Lakers joueront encore deux fois les Clippers, le 4 mars et le 5 avril, et une fois les Kings, le 24 mars) en plus d’être cruciales sur le plan comptable, s’annoncent électriques.

LeBron va devoir hausser le ton

Dans le sprint final à venir, les Lakers ont en tout cas l’obligation de gagner plus que tous leurs rivaux. Il va donc s’agir d’inverser au plus vite la tendance des dernières semaines avant le All-Star Break pour retrouver un niveau de performance comparable à celui développé à l’automne. Dans cette optique, LeBron James va évidemment jouer un rôle fondamental. Déterminant dans le bon début de saison de sa nouvelle franchise, le “King” sait pertinemment qu’il va devoir prendre les choses en main. “Le mode playoffs est activé, a-t-il ainsi annoncé au retour de Charlotte. Mon niveau d’intensité doit être élevé, malheureusement pour moi, car je n’aime pas que ce soit le cas si tôt dans la saison. J’aurais aimé qu’on gagne en mon absence, mais ce n’est pas le cas, alors nous y voilà. Je vais être différent, un peu plus tôt cette saison que d’habitude.” Comme on pouvait s’y attendre, “LBJ” a d’ailleurs joint le geste à la parole ce jeudi, avec une grosse performance face aux Houston Rockets, victoire à la clé.

Après avoir été mené de 19 points dans le troisième quart-temps, L.A. est donc parvenu à renverser la situation face aux Texans. Difficile de mieux illustrer l’irrégularité chronique de ces Lakers, capables de périodes de franche domination, même face aux meilleurs (la victoire contre Golden State le 25 décembre reste un match référence, si l’on met de côté la blessure de LeBron James), comme de gros trous d’air. Un défaut que LeBron et ses partenaires vont devoir gommer d’urgence, car le calendrier leur réserve encore plusieurs gros morceaux (Milwaukee deux fois, Denver, Boston, Toronto, Oklahoma City ou encore Golden State, pour ne citer que les plus redoutables). S’il veut éviter l’affront d’un saison sans playoffs pour sa première à l’Ouest, “King James” va non seulement devoir passer en mode cyborg, mais aussi emmener ses coéquipiers dans son sillage. Un défi à sa mesure, comme le rappelait Waxx, invité ce jeudi de notre émission Triple Double…