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Lady Hussey veut rencontrer l'activiste qu'elle a heurtée avec ses propos racistes

Lady Susan Hussey  dans les Chambres du Parlement à Londres, le 14 octobre 2019. - Paul Edwards - AFP
Lady Susan Hussey dans les Chambres du Parlement à Londres, le 14 octobre 2019. - Paul Edwards - AFP

Lady Susan Hussey, dame de compagnie de la reine pendant plus de 60 ans, a défrayé la chronique cette semaine après avoir tenu des propos racistes envers l'activiste Ngozi Fulani, à la tête d'une association de soutien aux victimes de violences domestiques.

L'octogénaire, marraine du prince William, qui a démissionné de ses fonctions, tente désormais de faire amende honorable et a proposé de rencontrer personnellement Ngozi Fulani, rapporte le Daily Mail. Buckingham l'a aussi "contactée" de son côté pour lui faire part de ses "profonds" regrets après ces propos "inacceptables".

D'après le Daily Mail, Ngozi Fulani n'a pas encore répondu aux nombreuses sollicitations de Susan Hussey, mais a donné plusieurs interviews à la presse britannique. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a par ailleurs dénoncé jeudi soir les propos de la proche d'Elizabeth II.

"Nous devons affronter le racisme dès que nous en sommes témoins", a-t-il déclaré sur Sky News, ajoutant que le Royaume-Uni a fait "d'incroyables progrès dans la lutte contre le racisme". L'homme politique a martelé, sans citer explicitement le Palais de Buckingham et ses habitants, que cette "lutte n'était jamais finie".

"D'où venez-vous en Afrique?"

Cette nouvelle polémique raciste a débuté mardi soir. "D'où venez-vous en Afrique?", "D'où venez-vous vraiment? D'où est-ce que les gens comme vous viennent?": telles sont les questions Susan Hussey a posées avec insistance mardi soir à Ngozi Fulani.

Le tweet de Ngozi Fulani racontant la conversation a été "liké" par près de 60.000 internautes. "Elle essayait de me faire vraiment remettre en question ma citoyenneté britannique", a déclaré jeudi sur la BBC Ngozi Fulani. L'incident "dépasse une seule personne. Il s'agit de racisme institutionnel", a-t-elle aussi estimé dans The Independent.

L'affaire faisait la Une de tous les journaux britanniques qui soulignent que ce nouvel incident raciste à Buckingham arrive au pire moment pour une famille royale qui tente d'afficher une image plus jeune, moderne et inclusive.

Article original publié sur BFMTV.com