L'arbitrage vidéo va-t-il tuer le football ?
VAR – La finale de la Coupe de la Ligue entre le PSG et Monaco en a donné une nouvelle illustration : l’assistance vidéo à l’arbitrage est en train de transformer le football tel que nous le connaissions jusqu’ici. En bien ou en mal ? Les avis divergent…
Oubliez les dribbles fulgurants de Kylian Mbappé ou le doublé d’Edinson Cavani, la vraie star de la finale de la Coupe de la Ligue 2017-2018, celle dont tout le monde a parlé, ce fut bien elle. Omniprésente en première période, déterminante lorsqu’elle fut utilisée (pour valider le premier but parisien et pour annuler celui de Falcao, juste avant la pause) mais aussi lorsqu’elle ne le fut pas (par exemple pour la main de Cavani dans la surface monégasque en seconde période), la vidéo a phagocyté les débats, sur Twitter comme partout ailleurs.
Cas d'école à Bordeaux quand l'assistance vidéo supplée l'arbitre Clément Turpin lors du pénalty de la 4'. Arrêt du jeu, perte de temps, joueurs énervés, spectateurs agacés, tout cela est vrai. Mais une erreur évitée. Que préférer ? Chacun choisira son camp.
— Pascal Praud (@PascalPraud) April 1, 2018
Et donc, c’est ça le super foot du 21e siècle ? On s’arrête après chaque but pour savoir si éventuellement après 12 ralentis, il n’y aurait pas un bout de faute à signaler ? Quelle tristesse…
— David Aiello (@Aiello_David) March 31, 2018
Vive la vidéo vive la justice dans le football c’est important pour que ce sport qui est notre passion reste propre #PSGASM
— miloud kotbi (@miloudkotbi) March 31, 2018
Conception centimétrique du hors-jeu + doutes sur la justesse de la décision + congélation des émotions + interruption d’une minute 30. https://t.co/AVZmFdnpBV
— Cahiers du football (@cahiersdufoot) March 31, 2018
Donc tu es au stade, tu penses que Falcao a marqué et puis finalement non. Turpin fait le signe: demande de la vidéo. L’explication du refus de ce but? Évidemment on peut se brosser
— Carine Galli (@CarineGalli) March 31, 2018
La video tue les inégalités (quoique…. Y a-t-il vraiment hors-jeu sur le but de Falcao ???) mais tue surtout toute émotion…. #PSGASM
— Eric Besnard (@EricBesnard1) March 31, 2018
Et donc la main de Cavani pouvait donner pénalty mais pas d'interventions? C'est pas lisible tout ca pour les fans…
— Poulpi91 (@Poulpi912) March 31, 2018
Loin de résoudre tous les problèmes, l’assistance vidéo à l’arbitrage comporte donc elle aussi sa part d’incertitude et de subjectivité. Un paramètre qui n’occulte cependant pas les bienfaits qu’elle peut apporter sur certaines situations ponctuelles. Là est tout le sel de ce nouvel outil, dont les conditions d’utilisation restent à affiner (équiper l’arbitre d’un micro et informer le stade, comme en rugby, sont par exemple des pistes évoquées pour plus de transparence).
J’avoue que l’un des arguments les + intéressants que j’ai reçu hier soir est que la vidéo ne réglera jamais 100% des litiges mais peut- être seulement 80%. On continuera de débattre des 20% restants mais pour autant , elle aura amené + de justice… Je le concède.
— Manu (@ManuLonjon) April 1, 2018
Mais au-delà de son inévitable imperfection, l’arbitrage vidéo a créé un malaise chez de nombreux amoureux du football depuis son apparition. Même s’il n’est, heureusement, pas utilisé à chaque fois, le temps mort qu’il crée entre le but et sa validation ne risque-t-il pas de dénaturer profondément l’essence même de leur sport préféré ?
D’où vient ce sentiment que même quand la vidéo va dans le sens de la justice, on nous enlève quelque chose ? L’instantanéité, la brutalité, l’émotion… le foot en fait.
— Sanfourche Philippe (@PhilSANFOURCHE) March 31, 2018
« La video dans le football, c’est un peu comme le sexe sans jouissance » B. Lizarazu, penseur basque, avril 2018.
— Grégoire Margotton (@gregmargotton) April 1, 2018