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"L'assassin d'Annecy nous est imputé": la permanence d’un député LFI ciblée par des tags antimigrants

Des tags contre les migrants ont été découverts vendredi 9 juin sur la permanence de Loïc Prud'homme, député LFI de Gironde. L'inscription "Vos migrants, nos morts" a été découverte vendredi matin sur le volet roulant du bâtiment situé à Villenave-d'Ornon, dans la banlieue de Bordeaux.

L’élu fait le lien entre cette dégradation et l'attaque au couteau d'Annecy, commise la veille par un réfugié syrien, qui a fait six blessés, dont quatre enfants en bas âge.

"Les xénophobes et racistes ont des réflexes aussi moisis que leur pensée. Ils peuvent bien taguer ma permanence, mes convictions humanistes et anti-racistes n'en sortent que renforcées #Annecy", a réagi sur Twitter Loïc Prud'homme.

Le député de la 3e circonscription de la Gironde a reçu le soutien du chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, qui a pointé du doigt "l'extrême droite raciste".

"L'assassin d'Annecy nous est imputé. Abjecte récupération politique. Totale solidarité avec Loïc", a affirmé M. Mélenchon.

Quatre membres de la police scientifique sont venus en fin de matinée pour prendre des photos, examiner les inscriptions et effectuer des prélèvements, a constaté un photographe de l'AFP.

Dégradation au lendemain de l’attaque d’Annecy

L'attaque au couteau à Annecy a provoqué une vive émotion en France, suscitant une vague de réactions dans le monde politique. Des élus de droite et d'extrême droite ont notamment mis en exergue l'origine et le statut de l'agresseur. Les motivations de ce dernier, un réfugié syrien né en 1991, restent à ce stade obscures, "sans mobile terroriste apparent" selon le parquet.

En Gironde, la permanence de Loïc Prud'homme avait déjà été vandalisée en mars avec des tags revendiqués par la mouvance identitaire Action Directe Identitaire, fustigeant "L'Afrance insoumise".

Plusieurs bâtiments de Bordeaux et sa métropole ont fait l'objet ces derniers mois de dégradations attribuées à l'extrême droite. En octobre, la mosquée de Pessac, dans la banlieue bordelaise, avait été visée par des tags appelant à obtenir "justice pour Lola", une collégienne de 12 ans tuée à Paris par une ressortissante algérienne.

Article original publié sur BFMTV.com