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L'Atletico concède le nul à Valence et prend du retard sur le Real et le Barça

LIGA – Au terme d’un match équilibré et indécis, le Valence CF et l’Atletico de Madrid ont partagé les points à Mestalla (1-1), à l’occasion de la première journée du championnat espagnol. Les Colchoneros, qui menaient 1-0, pourront regretter une grosse erreur de Godin sur l’égalisation valencienne.

Griezmann a brillé, Kondogbia aussi
Griezmann a brillé, Kondogbia aussi

Programmé dès la 1ère journée, le premier choc de la saison en championnat d’Espagne a tenu toutes ses promesses, même s’il n’a pas accouché d’un vainqueur. Dans un Mestalla plein à craquer (plus de 46 000 spectateurs), Valence et l’Atletico se sont livrés un superbe duel, intense, haletant et parsemé de gestes de classe. Au coup de sifflet final, le résultat (1-1) apparaît logique et mérité de part et d’autre, même s’il n’arrange aucune des deux équipes.

Après un début de partie à l’avantage des Valenciens, les hommes de Diego Simeone avaient posé leur patte sur la rencontre, occupant le terrain à merveille et trouvant des failles dans l’arrière-garde adverse. C’est la star des Colchoneros, Antoine Griezmann, qui débloquait la situation peu avant la demi-heure de jeu. A l’entrée de la surface, le champion du monde fixait toute la défense des Ches avant de la prendre à revers avec une passe merveilleuse vers Angel Correa, qui ne gâchait pas l’offrande (0-1, 26e). Les Madrilènes menaient ensuite cet avantage jusqu’à la pause, alors qu’en face, Valence, de moins en moins menaçant au fil des minutes, n’avait pas cadré la moindre frappe.

Oblak une fois de plus décisif

Les Ches revinrent cependant des vestiaires gonflés à bloc, et bien décidés à faire sauter le verrou rojiblanco. Ils y parvinrent en moins d’un quart d’heure, sur un superbe mouvement collectif, de droite à gauche vers Daniel Wass, l’ancien d’Evian-Thonon-Gaillard, dont le centre trouvait Rodrigo dans la surface. Sur son contrôle, l’international espagnol mettait Diego Godin dans le vent comme rarement, avant de fusiller Jan Oblak (1-1, 57e). Une égalisation magnifique qui relançait totalement le suspense.

Celui-ci allait durer jusqu’au bout, avec les entrées dynamisantes, côté Valence, de Kevin Gameiro et Michy Batshuayi. Ni le Français, ni le Belge ne parvenaient cependant à tromper un Oblak une fois de plus déterminant. Bousculé, l’Atletico se satisfait donc de ce point qui n’est pas non plus infamant pour les Ches, qui ont montré sur ce match que leur retour au premier plan de la saison passée ne serait sans doute pas éphémère. Reste que les deux adversaires du soir comptent déjà, après une journée, deux points de retard sur les ogres de la Liga, le FC Barcelone (vainqueur d’Alavés 3-0) et le Real Madrid (tombeur de Getafe 2-0).

Le coin des Bleus : Griezmann brille, Lemar s’applique, Kondogbia impressionne

Des trois Français présents sur la pelouse au coup d’envoi, celui qui a le plus réussi son match est le seul à ne pas être champion du monde. Maillon essentiel du milieu du Valence CF la saison passée, Geoffrey Kondogbia a retrouvé ce rôle avec bonheur, livrant une prestation de très haut niveau. Solide dans les duels, intelligent dans le placement et très à l’aise techniquement, l’ancien Lensois a joué un grand rôle dans la superbe seconde période des siens. Il y a clairement embouteillage au milieu chez les Bleus, mais ce Kondogbia-là ne dépareillerait vraiment pas dans l’entrejeu tricolore.

Antoine Griezmann avait pour sa part davantage brillé en première période, par son activité et sa justesse, mais surtout avec une passe géniale vers Correa pour l’ouverture du score. Logiquement émoussé, un mois et cinq jours après la finale du Mondial, et moins influent après la pause, “Grizou” a été remplacé en deuxième période, tout comme Thomas Lemar, qui a certes beaucoup moins joué en Russie. Pour sa première en Liga, l’ancien Monégasque s’est surtout concentré sur le fait de s’intégrer au bloc bien rodé de l’Atletico. Généreux dans l’effort, très impliqué dans les tâches défensives, Lemar a cependant fait assez peu de différences offensivement et a notamment alterné le bon et le médiocre sur coups de pied arrêtés, alors qu’il était désigné comme tireur attitré.