L'enfant de Furiani
C'est une de ces photos qui hantent et paraissent tout résumer d'un événement funeste. Dessus, il y a tout. Cette mer de fer et de taule, d'abord, couchée au sol et ne signifiant plus rien. Comme un chien qui a mordu son maître jusqu'au sang et somnole au soleil comme si rien ne s'était passé. Ce qui s'est effondré gît à la lumière sur la terre claire de Furiani. Au fond, on voit ce qui a refusé de tomber, la carcasse de cette arène de bric et de broc, mais aussi le cadavre de la joie, de la ferveur, de la vie qui l'avait animée quand le jour déclinait et que l'ambiance montait. Puis il y a le ciel, insupportablement bleu, insupportablement clair, comme s'il tenait à stipuler que la vie devait continuer, comme si rien ne s'était passé.
"Quand je vois cette photo... tout remonte... les larmes aussi."
D'autres personnages fixent ce spectacle…