Lens à l’heure européenne
Assurés de disputer une coupe d'Europe la saison prochaine avant d'affronter l'OM, les Lensois ont fait un grand pas vers la Ligue des champions en domptant les Phocéens dans un Bollaert surchauffé. De la pelouse aux tribunes, le RC Lens semble déjà prêt pour cela. Même pour la C1.
Debout comme un seul homme, Bollaert exulte comme rarement ces dernières années. Clément Turpin vient de donner le coup de sifflet final de la victoire lensoise face à l’OM (2-1), qui fait de Lens le nouveau dauphin du PSG à quatre journées de la fin. La petite musique de la Ligue des champions résonne dans les têtes artésiennes, venant prendre la place de celle qui avait lancé la journée. Car après la défaite rennaise à Nice un peu plus tôt dans l’après-midi, c’est désormais officiel : le RC Lens va retrouver la Coupe d’Europe la saison prochaine, dix-sept ans après sa dernière participation à la C3. Reste à savoir laquelle. Et si rien n’est mathématiquement acquis, ce sera sans doute la plus belle de toutes pour un RC Lens qui a prouvé face à l’OM qu’il est déjà passé à l’heure européenne.
Un Bollaert de gala
À la fin du match, le peuple Sang & Or prolonge le plaisir. La quasi-totalité des 38 220 supporters chante debout et applaudit pendant de longues minutes, jusqu’au chicotage repris avec les joueurs. Tant pis pour les bouchons : après dix-sept ans d’attente, on peut bien perdre quelques dizaines de minutes dans sa voiture pour rentrer chez soi. En temps normal, même à l’époque de la Ligue 2, Bollaert et son peuple étaient déjà un spectacle qui dépassait de loin le monde du ballon rond. Mais face à l’OM, l’antre Sang & Or a repoussé ses limites et s’est mué en véritable cratère incandescent. Les plus de 1000 supporters marseillais officiels (ils étaient sans doute deux fois plus nombreux) ont, chose rare, peiné à se faire entendre. Pour tout dire, c’était mission impossible dans ce Bollaert à guichets fermés pour la 24e fois de rang et en fusion où il était tout simplement difficile de communiquer avec son voisin. Le tifo déployé derrière le but de Brice Samba sonnait, d’ailleurs, comme une promesse.…
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