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Lens: Haise, le mercato, Bollaert, la Ligue des champions... Le directeur général Arnaud Pouille évoque tous les dossiers chauds

Lens: Haise, le mercato, Bollaert, la Ligue des champions... Le directeur général Arnaud Pouille évoque tous les dossiers chauds

Arnaud Pouille, avez-vous été surpris des déclarations de Franck Haise qui sèment le doute sur son avenir ?

Non. Par rapport à ce qui a été dit quand vous posez la question à Franck, c’est comme quand vous la posez aux joueurs: "Vous serez à Lens l’an prochain?" Lui, il se réfère au secteur du football et je pense que comme tout grand joueur c’est devenu un grand entraîneur, il a des sollicitations… Il répond ça pour ne pas décevoir, je pense, les gens autour de lui… C’est au cas où il a une sollicitation telle qu’il partira, moi je trouve ça hyper honnête de sa part. Sur le contenu de ce qui a été dit, il y a des trucs qui sont repris et donc on fait des raccourcis qui peuvent être alarmants mais quand vous écoutez tous ce qui a été dit, moi, j’étais aligné sur le fond de ce qu’il disait.

Quelle est la suite pour l’instant concernant son avenir ?

On discute tous les jours avec Franck et on est qualifiés directement en Ligue des champions depuis un peu plus de 48 heures. On va discuter de tout ça jusqu’à mardi prochain mais franchement il n’y a pas de raison pour qu’on ne soit pas alignés. Mais il a raison de prendre cette réserve-là. Enfin voilà, il n'y a pas de sujet.

Pour vous, il y a plus de chances qu’il reste à Lens plutôt qu’il parte ?

Ah oui ! Non seulement comme coach, mais aussi manager général.

Ce sont des petits détails à régler ?

Il a raison de prendre cette prudence-là, je la comprends et je la cautionne même. Depuis 48 heures, on lui répète la même question et sur le fond il a raison de dire ça. Il n’y a que trois formes de réponse à : "Est-ce que vous serez là ?" Il y a oui, non, et peut-être parce que c’est le monde du foot. Et il répond "peut-être parce que c’est le monde du foot" mais c’est ça la bonne réponse, je trouve.

Avez-vous déjà une vision sur l’effectif de la saison prochaine ? Faut-il s’attendre à une hémorragie ?

Non, non, la majeure partie des joueurs sera là. Mais il faut aussi se rappeler que l’on est qualifié en Ligue des champions et dernier du chapeau 4. On est sur un projet de développement et de valorisation des joueurs. Je ne vais pas parler des choses que l’on va définir avec Franck dans les prochaines heures ou les prochains jours. L’an dernier par exemple, dans le onze type, il y en a trois qui sont partis et on les a remplacés. S’il y a des départs, il faudra bien les calibrer et les remplacer et qu’on soit en ligne avec notre ambition tout simplement.

Il n'y aura pas d’hémorragie maintenant, ce sont des joueurs qui collectivement et individuellement ont performé cette saison, il sera l’heure de se poser après le 3 juin, avec leurs représentants et leurs conseillers, mais on aura défini notre feuille de route. Les signaux montrés par les gars depuis samedi ne sont pas faibles.

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Économiquement, qu'apporte la Ligue des champions?

En début de saison, on était à 62 millions d’euros de budget et au fur et à mesure de la saison, on est passé à plus de 80 millions du fait des performances et des droits TV supplémentaires… Et avec la Ligue des champions, on va passer à 115 millions dans ce qu’on a déposé à la DNCG. Mais attention 115 millions de revenus, cela ne veut pas dire tout investir dans le recrutement. Il y a des charges associées, naturelles et contractuelles vis-à-vis de vos salariés, du groupe professionnel, des frais sur les infrastructures à Bollaert pour se mettre en règle vis-à-vis de l’UEFA, on va investir aussi dans les installations de l’équipe pro. On va faire une utilisation optimale de l’argent qui arrive et il ne faut pas oublier qu’à l’époque de Médiapro nous avions contracté un prêt qu’il faut rembourser.

Où en est-on au niveau de l’achat du stade Bollaert?

Il y a un temps qui est relativement long, qui est le temps de l’étude des domaines. Pour l’instant on attend les rapports des domaines. Ce qu’on a décidé parce qu’il ne faut pas mener tous les combats à la fois. Là, on va passer à une nouvelle étape avec la qualification en coupe d’Europe et si ça doit se faire, ça sera plutôt pour 2024-2025. On en a parlé avec les collectivités parce qu’il faut qu’elles aient aussi le temps de dérouler le calendrier politique et de passer par diverses autorisations, donc du fait de la coupe d’Europe, nous n’allons pas accélérer les choses. On va trouver le bon timing pour bien faire les choses.

La tribune Marek est debout, est-ce possible en coupe d’Europe ?

Les cahiers des charges de l’UEFA, ça fait trois ans qu’on les regarde parce que ça fait deux ans que l’on rate l’Europe à la dernière journée. Il y a deux ans, cela aurait été très problématique car ce n’était pas autorisé. Actuellement l’UEFA a lancé des zones de test dérogatoires dans trois pays dont la France, ça tombe bien. Il y a le représentant de l’UEFA qui doit venir en juin mais a priori on sera sur un système dérogatoire qui autorise le fait d’être debout.

Les tribunes debout, c’est aussi la solution pour augmenter la capacité du stade Bollaert, non ?

Tant qu’on n'est pas propriétaire du stade, on ne va pas se lancer dans des travaux d’infrastructures lourds, car pour trouver des financements on n'a pas de droits réels, on est juste locataire avec un bail emphytéotique. La seule solution pour augmenter la capacité du stade, c’est de travailler les zones debout et donc d’enlever les sièges dans les zones populaires (tribune Trannin et Delacourt) en accord avec la préfecture. Pour pouvoir augmenter cette capacité, il faut que l’on réponde à un cahier des charges de la commission interministérielle entre le ministère des Sports et le ministère de l’Intérieur. On travaille avec eux pour obtenir ce cahier des charges. Pour pouvoir y répondre et augmenter les capacités dans les trois zones (Marek, Trannin et Delacourt). Pour l’instant on n’a pas encore reçu le cahier des charges, on attend. On espère passer à 42.000 places, c’est-à-dire d’augmenter de 10% la capacité de Bollaert.

Article original publié sur RMC Sport