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Les pronos de Jacques Monclar pour la nouvelle saison de basket

PRO A – 201 sélections en équipe de France, une carrière de coach de 20 ans, de nombreuses saisons en tant que consultant reconnu : Jacques Monclar est l’homme à interroger au moment de la reprise de la Pro A. Depuis Dublin, il nous livre tous ses secrets.

Existe-t-il un ultra favori en Pro A, à la manière du PSG en Ligue 1 ?
Non, pas dans la mesure du PSG, même s’il faut rappeler que le PSG n’est pas champion de France, les surprises sont toujours possible. Villeurbanne (présidé par Tony Parker, ndlr) a un visage de favori. Après, des équipes comme Nanterre ou Le Mans seront là, Monaco et Strasbourg aussi. Et Chalon, le champion en titre, qui doit se reconstruire après avoir perdu beaucoup de joueurs.

L’Élan sportif chalonnais peut-il créer une nouvelle fois la surprise ?
L’année dernière, c’était une demi-surprise, car ils avaient quelque chose d’installé. Là, ils ont perdu le grand Moustapha Fall (parti en Turquie) et leur meneur John Roberson (recruté par l’ASVEL), donc ils doivent se reconstruire. Parce qu’en basket, on n’est que cinq sur le terrain, donc c’est vite compliqué quand on perd deux joueurs.

A titre personnel, sur qui misez-vous ?
En équipe-surprise, qui n’a pas fait les play-offs la saison dernière, je dirais bien Le Mans. Le favori, Villeurbanne. Quant aux joueurs, pour le titre de MVP, c’est difficile, mais le meneur de Gravelines D.J. Cooper peut défendre son titre (acquis avec Pau la saison passée, ndlr). Louis Labeyrie va se débrouiller à Strasbourg. Il faut suivre aussi le développement de jeunes joueurs comme Axel Julien à Dijon. Enfin, il va falloir garder un œil sur le passage de Paul Lacombe à Monaco.

“Le retour de Boris Diaw est une super chose.”

Peut-on imaginer un jour un Neymar dans la Pro A ?
Non, il n’y a pas les moyens financiers, il faut que les clubs arrivent à avoir des sponsors nationaux. Maintenant, le retour de Boris Diaw (au Levallois Metropolitans) est une super chose. Des joueurs qui restent en France comme Charles Kahudy à Villeurbanne, c’est très bien aussi. Notre Pro 1 est un championnat sympa, compact, dense, spectaculaire, c’est déjà bien.

Peut-on espérer de bonnes choses au niveau européen ?
C’est compliqué. Le meilleur budget en France est à sept millions, sept millions et demi. Or, pour être concurrent en Euroligue, il faut minimum 10-12 millions. Et c’est pour être concurrent, je ne parle pas pour la gagner ! Là, c’est au-delà de 20 millions, 25 millions. Après, dans la coupe FIBA, il y aura de bonnes choses. Et puis il faut pas oublier qu’on a 13 joueurs français en Euroligue et 12 joueurs en NBA. Ça fait 25 joueurs hors-territoire, c’est bien.

“Ce ne serait pas déconnant d’avoir le four-peat entre Warriors et Cleveland !”

Il y a quelques tensions entre l’Euroligue et la FIBA. Où ça en est ?
Les clubs ne veulent pas libérer leurs internationaux. On ne peut pas payer les joueurs aussi cher et les laisser aller jouer au bout du monde. Ce problème du basket va vite arriver au foot. Il y a deux ans, ça avait coûté cher au PSG avant de jouer Manchester City, ça avait coûté cher au Barca. Chez nous c’est un point d’achoppement entre la FIBA, l’Euroligue, qui est la ligue semi-fermée, et bien sûr la NBA.

A propos de NBA, un mot sur la saison passée et la saison à venir ?
Quand c’est la troisième fois que les deux mêmes équipes se rencontrent en finale (Cleveland Cavaliers et Golden State Warriors, ndlr), ça ressemble à une dynastie et c’est bien. Ce n’est pas lassant ! On ne se lasse pas de Real-Barca, de Bayern-Dortmund, de Clermont-Toulon en rugby ! Cette saison, il y a encore des échanges qui vont avoir lieu, notamment celui de Carmelo Anthony, mais les Warriors, les Rockets et les Spurs à l’Ouest paraissent bien armés. Et à l’Est, Boston et Cleveland sont un peu au-dessus, Washington derrière. Ce ne serait pas déconnant d’avoir le four-peat entre Warriors et Cleveland !

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