Lewis Hamilton signe sa 6e pole à Silverstone

FORMULE 1 – Devant son public, Lewis Hamilton a réalisé une énorme qualification, pour arracher sa 6e pole au Grand Prix de Grande-Bretagne.

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On dit souvent que nul n’est prophète en son pays… sauf lorsque l’on s’appelle Lewis Hamilton. L’Anglais est arrivé en Grande-Bretagne regonflé à bloc après son week-end délicat en Autriche il y a une semaine, où il avait été contraint à l’abandon après un souci de pression de carburant. Devant son public, celui qui a dû céder sa place de leader au championnat à Vettel, comptait bien prendre sa revanche. Et il l’a fait

Hamilton ému, Vettel en embuscade
Après avoir montré les muscles lors des essais libres, on ne l’imaginait pas ailleurs qu’en pole à l’issue des qualifications. Pourtant, le quadruple champion du monde aura dû tenir en respect son meilleur ennemi, Sebastian Vettel. Bien décidé à compliquer la vie du pilote Mercedes, l’Allemand a en effet fait parler les performances de sa Ferrari et échoue à 44 millièmes d’Hamilton. Déjà détenteur du record de pole sur le tracé de Silverstone, Hamilton enfonce un peu plus le clou, avec une 6e pole chez lui.

Derrière les deux hommes forts de la saison, Räikkönen et Bottas joue, comme bien souvent cette année, les lieutenants fidèles. Les deux Finlandais se partagent la deuxième ligne, le champion du monde 2007 ayant sécurisé la place du bon côté de la piste.

Red Bull en retrait, Charles Leclerc dans la lumière
Derrière les Mercedes et les Ferrari, les Red Bull boys ont semblé lutter contre leur machine pour s’adjuger la troisième ligne. Il faut dire que le tracé de Silverstone ne convient pas au Taureau Ailé, ses lignes aérodynamiques ne convenant pas vraiment aux longues lignes droites et aux courbes rapides du tracé britannique. Ainsi, si seulement un peu plus de trois dixièmes séparent les quatre pilotes de tête, Max Verstappen, cinquième à l’arrivé, pointe à plus de sept dixièmes de Lewis Hamilton. Un monde… Quant à Daniel Ricciardo, handicapé par un DRS récalcitrant, il devra se contenter de la 6e place, après avoir accusé un retard de plus d’une seconde sur la tête du peloton.

Encore une fois, la belle performance est à mettre au crédit de Charles Leclerc. Comme en France, le jeune Monégasque, révélation de cette saison, a brillamment été cherché son ticket pour la Q3. S’il n’a pu s’adjuger la place de “best of the rest”, les Haas étant meilleures, il peut se targuer d’avoir devancer à la régulière Esteban Ocon sur la grille.

Williams à l’agonie, le chantier McLaren
Le circuit de Silverstone n’est pas du genre à pardonner les erreurs. Romain Grosjean, Max Verstappen et Brendon Hartley l’ont (ré)appris lors des essais libres. En qualifications, ce sont les pilotes Williams qui se sont illustrés. Pour son premier tour rapide, Lance Stroll a ainsi perdu l’arrière de sa monoplace, trop gourmand dans son pilotage. Planté dans le bac à graviers, le Canadien a provoqué une interruption de séance, le temps d’évacuer la monoplace aux couleurs de Martini.

Déjà sous enquête des commissaires de piste pour ne pas être rentré aux stands lors de l’accident de son coéquipier et des drapeaux rouges qui ont suivi, Sergey Sirotkin est lui aussi parti à la faute. Parti comme son voisin de garage dans le bac à graviers, le Russe de 22 ans a pour sa part réussi à en sortir… pour signer le 18e temps. Juste devant Lance Stroll et Brendon Hartley, privé de qualifications après son spectaculaire accident survenu lors des EL3.

Du côté de McLaren, encore une fois, la déception pouvait poindre. Annoncée en début d’année comme une candidate potentielle pour les places de choix derrière les trois top teams, l’écurie de Woking n’a placé aucune monoplace dans le top 10. Alonso n’a pu faire mieux qu’une 13e place, quand Vandoorne a achevé sa qualification juste devant les Williams. Les grandes manoeuvres entreprises en début de semaine, avec la démission d’Eric Boullier et la mise en place d’une hiérarchie simplifiée, mettront du temps à se faire sentir en piste. Ça tombe bien, l’état-major des papayes a annoncé qu’il lui faudrait entre “deux et dix ans” pour revenir au sommet. Patience donc…

Le résultat complet de la qualification :